Algérie

Désordre dans les transports sur la Corniche



De nombreux usagers des transports en commun desservant la Corniche déplorent une mauvaise prise en charge, ces derniers jours. Longues attentes aux arrêts, bus bondés, pénurie de transport après 19h et le week-end... Telle est la situation, qui a tendance à persister, de la desserte Oran/Aïn El-Turck, depuis quelque temps. D'aucuns incombent cette situation à un manque de moyens de transport, aussi bien les bus que les taxis. Depuis pratiquement un mois, le nombre de bus affectés à la ligne urbaine 14, reliant Mers El-Kébir à Maraval, a sensiblement baissé, de moitié presque. Selon les informations recueillies auprès des transporteurs et les usagers bien au fait de ce circuit, pas moins de cinq bus de la ligne 14 sont en fourrière et trois autres à l'arrêt à cause de pannes mécaniques. A ce «taux» élevé d'immobilisation (presque 50%), s'ajoute la mauvaise organisation, voire carrément la désorganisation, dans les prestations assurées par des transporteurs, lesquels, il faut le dire, sont plus mercantiles que professionnels. En effet, pour faire bonne recette, ceux-ci font comme bon leur semble, et «au diable la notion du service public !». Ainsi, ils stationnent longuement au niveau du terminus et n'en repartent que pleins à craquer, sans se soucier de la foule qui stagne sur les arrêts longeant l'itinéraire. Pire, certains transporteurs activent selon la météo, comme s'ils opéraient dans le transport maritime ou aérien, s'abstenant de faire sortir leurs bus du parking par temps pluvieux. Raison pour laquelle, les jours de pluie sont désormais devenus synonyme de «grève» de transport sur la Corniche aux yeux des malheureux usagers. La ligne suburbaine Aïn El-Turck/Sidi El-Houari n'est guère meilleure. Cette desserte, pourtant à fort trafic et l'une des destinations les plus prisées de toute la wilaya, est sous-couverte en moyens de transports en commun. Y sont affectés seulement 40 à 60 minibus tout au plus. Une capacité de places de loin en deçà de la masse qui y transite, quelque 10.000 à 15.000 voyageurs par jour. Les taxis agréés sur la Corniche, même renforcés par ceux de la ville d'Oran qui font occasionnellement des courses sur cette ligne, paraissent insuffisants. Il faut se rendre à la station, au centre-ville d'Aïn El-Turck, pour pouvoir prendre un taxi car, sur le chemin, aucune chance de voir un taxi arriver avec une place vide. La situation est pire au niveau de la station de taxis près du Théâtre, à place d'Armes. Là, on donne des coudes dès qu'un taxi pointe à l'horizon. Encore qu'il est quasiment utopique de trouver un taxi en ce coin coupe-gorge dès le coucher du soleil. Une aubaine pour les taxis clandestins qui doublent, et parfois quadruplent (200 DA la place) le «tarif», car sachant que l'usager n'a pas le choix à partir de 20 h.


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