Algérie

Désolé, mais le drame algérien n'est pas un acte isolé signé Saïd !



Justice ! Fin de l'audition de Ouyahia. Le juge est?? ressorti libre !
Allez ! Tous sus à Saïd ! De toutes parts et même de nulle part, les doigts pointent furieusement le cadet de mes soucis, Saïd ! Si le pays est dans cette situation catastrophique, c'est la faute à Saïd et à lui seul ! Si l'économie a été prébendée, c'est la faute à Saïd et à lui seul. Si les oligarques ont pris tellement de place dans le centre de décision, c'est la faute à Saïd et à lui seul. Et les cigognes qui ne sont revenues que timidement cette année à Bir Kasdali, dans la région de Bordj-Bou-Arréridj, ne faut-il pas y voir aussi la faute de Saïd ' Et les coquelicots qui boudent les champs de Mansourah, alors qu'avant 1999, ils embrasaient le ciel de rouge, ne doit-on pas y voir l'œuvre maléfique de Saïd ' Ben? pourquoi se priver de ces analyses tellement, tellement, tellement pratiques ' Non ! Je ne plaide pas en acte isolé pour défendre Saïd Bouteflika. J'ai eu à écrire « tout le bien » que je pensais de l'aîné, dès 1998, avant même qu'ils ne prête serment. Et ensuite, je ne me suis jamais privé de narrer et de pasticher ici même les comportements princiers du cadet. Ils me l'ont bien rendu en chargeant mon casier judiciaire en peines d'emprisonnement et en privation des miens au moment où ceux-là avaient le plus besoin de moi. Je ne m'en vante pas aujourd'hui. J'ai fait mon job de journaliste-chroniqueur-citoyen, mais au moment où il fallait le faire. A ce moment-là et pas au saut du lit démocratique, aujourd'hui. Aujourd'hui, par facilité « hirakiste », sur le dos des manifestants du vendredi et des autres jours de la «semaine protestante», d'anciens asservis à l'Aîné et au Cadet veulent nous expliquer que si l'eau est sablonneuse, voire un peu noirâtre dans les robinets de la République, c'est la faute au « démoniaque Saïd ». Je ne carbure pas à ça ! Je ne peux me shooter à ce genre de raccourcis pourtant tellement pratiques. Parce que les mêmes qui chargent Saïd, ceux-là qui lui léchaient ses mocassins légers, ont juste ordonné à leur langue souple et tellement flexible de changer de cible et de passer à présent longuement et consciencieusement et amoureusement sur les rangers de aâmhoum Salah ! Très honnêtement, de ce que j'ai entendu de la rue, de ces cris qui en fusent, je n'ai pas perçu que demain, la 2ème République soit réduite à une suite différenciée de léchages de chaussures ! Ou alors, c'est que nous « hirakiserions » juste pour une « nouvelle république cordonnière ». Ce qui expliquerait peut-être que cela prenne autant de temps pour trouver nouvelle chaussure à notre pied. Oups ! Pardon ! A notre langue ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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