Algérie

DESIGNATION DES NOUVEAUX MINISTRES, REAMENAGEMENT DES PORTEFEUILLES...



Abdelaziz Bouteflika a procédé, jeudi dernier, au remplacement des six ministres élus aux législatives du 10 mai dont les secteurs respectifs sont confiés, à titre intérimaire, à six autres membres de l'actuel gouvernement Ouyahia. «Cette formalité accomplie, le gouvernement reprendra normalement ses activités, en reprenant notamment ses réunions, dès l'installation officielle de la nouvelle Assemblée.»
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - C'est ce que nous révèle une source proche de la présidence. «Ce faisant, Ouyahia ne déposera pas sa démission de sitôt et poursuivra sa mission à la tête du gouvernement pour quinze à vingt jours encore. Ce ne sera qu'au bout de cette période que le président procédera à la désignation de la composante définitive de l'exécutif.» Selon notre source, Bouteflika temporise sciemment. «C'est sa nature. Il a toujours agi ainsi : et en l'espèce, il attend à ce que les choses se tassent pour prendre une décision.» Cette marge de temps, explique encore notre source, «permettra à la nouvelle Assemblée de s'installer complètement avec la désignation de l'ensemble de ses instances. Ce n'est qu'après que l'on pourrait se faire une idée plus précise sur la nouvelle configuration de l'APN». Une APN fortement dominée par l'alliance présidentielle FLN-RND à laquelle le pouvoir associera, d'une manière ou d'une autre, de «nouveaux venus» comme le FFS ou le PT. En tout cas, au niveau des «attitudes» comme des «discours », ces deux partis n'ont pas déçu le locataire d'El Mouradia. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ce sont ces deux partis qui seront les plus «gâtés» par le verdict définitif du Conseil constitutionnel rendu public jeudi dernier. Rachid Harraoubia, qui sera certainement élu président de l'Assemblée dès aujourd'hui samedi (et non pas au cours d'une seconde séance initialement prévue pour demain dimanche), n'aura dès lors aucune peine à conduire une législature que l'on prévoit d'ores et déjà des plus monotones. Le gouvernement aussi ne pouvait espérer mieux comme «contre-pouvoir». Pressé par le temps, l'exécutif qui sera constitué autour de Ahmed Ouyahia n'aura ainsi à accomplir qu'une simple formalité constitutionnelle pour faire adopter, dès le mois de juin déjà, le nouveau programme du gouvernement ainsi que la loi des finances pour 2013. Un souci de moins, aussi dès la rentrée où Ouyahia aura à gérer deux dossiers très lourds que sont l'organisation des élections locales et la préparation de la révision constitutionnelle. Cela, sans compter avec un agenda estival très chargé pour le gouvernement qui doit honorer des engagements multiples comme le lancement des festivités officielles de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance que le pouvoir veut grandioses, la gestion du mois de toutes les tensions qu'est le Ramadan, les épreuves du bac et de l'après-bac et, enfin, la préparation de la rentrée sociale.
Vers la constitution de super-ministères '
S'achemine-t-on vers un réaménagement gouvernemental allant dans le sens d'un regroupement des secteurs ministériels par «affinités» ' «C'est un scénario envisagé même si rien n'est définitivement tranché pour le moment», nous confie notre source. La désignation par Bouteflika, jeudi dernier, de ministres en exercice pour gérer, en cumul et à titre provisoire, les secteurs de leurs collègues élus comme députés autorise bien une telle spéculation. «On peut même parler d'une sorte de test grandeur nature. Toujours est-il que cette forme d'organisation gouvernementale avec désignation d'un ministre plein assisté par un ou plusieurs secrétaires d'Etat, c'est la tendance à la mode au niveau mondial.»




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