Algérie

Desertec «avance bien», mais'


Depuis la signature, en décembre dernier, du mémorandum d'entente entre Sonelgaz et le groupe Desertec Industrial Initiative (DII), d'autres phases ont suivi dans la concrétisation du projet Desertec à travers des rencontres entre les deux parties. Une délégation de l'Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ) s'est en effet déplacée la semaine passée à Alger où elle a rencontré des responsables de Sonelgaz. Les discussions ont porté sur plusieurs volets, notamment celui des tarifs. «Les rencontres entre les représentants du projet Desertec et la partie algérienne se sont multipliées depuis la signature du mémorandum d'entente au mois de décembre dernier à Bruxelles», a souligné à ce sujet hier Christoph J. Partch, représentant officiel en Algérie de ce projet d'envergure qui rassemble plus d'une cinquantaine de pays dans une déclaration à l'APS. M. Partch, également directeur de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), dira même que le projet «avance bien en Algérie». Le représentant de ce projet qui a relevé la satisfaction de la partie allemande après l'implication de l'Algérie, a, par la même occasion, noté : «Je crois que l'entreprise a commis des fautes dans la manière de présenter cette initiative. Maintenant, le projet est mieux expliqué, et tout le monde a bien compris sa nature», a-t-il reconnu. Une façon de justifier la réticence de l'Algérie par rapport à ce projet au début de son lancement. M. Partch a affiché la volonté des Allemands de tenir la prochaine assemblée générale du projet Desertec, la dernière s'étant tenue, pour rappel, au Caire en décembre 2011. «Cette rencontre permettra au monde de connaître la place importante qu'occupe l'Algérie dans cette initiative, et j'aimerais bien que les initiateurs de Desertec soient soutenus par les responsables algériens», soulignera-t-il. Faut-il rappeler, par ailleurs, qu'après la signature du mémorandum, le PDG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, avait mis l'accent sur la nécessité d'assurer d'abord en amont une chaîne de production pour l'industrie des énergies renouvelables, notamment pour les cellules photovoltaïques, et les équipements nécessaires. Et ce, avant de passer à la phase de construction de la première station solaire thermique. Apparemment, ces conditions ne semblent pas arranger la partie allemande. Ces conditions peuvent «retarder la réalisation du Desertec», selon la même source. Les deux parties arriveront-elles à s'entendre sur ce point ' Ce qui est sûr pour le moment, c'est que l'Algérie insiste sur le transfert de technologie et sur l'utilisation des compétences locales. Basé en Allemagne, DII compte, pour rappel, 56 partenaires issus de 15 pays. Le projet d'un coût global de 400 milliards d'euros vise à répondre à la fois aux besoins des pays producteurs de la région Mena et à fournir 15%, dans un premier temps, de l'électricité nécessaire à l'Europe. Lors de sa visite en Allemagne en décembre 2011, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait affiché l'adhésion de l'Algérie à ce projet. Le mémorandum, signé en décembre dernier en marge d'une rencontre Algérie-UE, porte à titre indicatif sur le renforcement des échanges d'expertise technique et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international.S. I./APS
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