Algérie

Désengagement de l'Etatdes allocations familiales: Les patrons demandent un nouveau délai



La question du désengagement de l'Etat dans le versement des allocations familiales à partir de 2011, décision de la dernière tripartite qui a suscité un scepticisme parmi les chefs d'entreprises, vient d'être relancée par M. Merrakech, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Ce dernier qui s'exprimait jeudi sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale et ce à quelques heures d'une réunion que son organisation devait tenir avec la centrale syndicale UGTA sur le dossier des conventions de branches, a précisé que pour la question des allocations familiales, un point débattu lors de la dernière tripartite et lors de laquelle les organisations patronales ont proposé que l'Etat continue à prendre en charge leur versement et ce dans le but de permettre à l'entreprise de mieux se développer, M. Merrakech a souhaité que l'échéance de 2011 soit reportée.

 Cela ne signifie nullement, selon le président de la CAP, une remise en cause de cette décision, qui est du reste universel, mais que sa mise en application nécessite une stratégie pour ne pas pénaliser l'entreprise dans son plan de développement et d'expansion.

 Concernant la réunion programmée le même jour, M. Merrakech a précisé qu'elle précède une autre rencontre avec le Premier ministre pour faire le point sur l'état d'avancement des travaux des quatre commissions mises en place à l'issue de la 13ème tripartite, des travaux selon le même responsable qui ont été finalisés à 80%. Avec l'UGTA, il sera question, selon l'invité de la chaîne III, de faire un état des lieux de la situation sociale dans le monde du travail et répondre aux questionnements posés lors de la dernière tripartite.

 Concernant l'option retenue également lors de la rencontre à trois, il était question de revenir progressivement au système de la mutuelle. Selon M. Merrakech, sur ce point précis, la CAP souhaite mettre en place une formulation de mise en place de la mutuelle qui demeure un domaine de l'entreprise, de l'opérateur et du travailleur. Ce dernier devra se trouver dans un cadre approprié pour participer à la consolidation de son entreprise, en d'autres termes, l'amélioration de la production et la productivité.

 S'agissant des conventions collectives, la CAP a monté un processus qui permettra d'éviter le retour à chaque fois à des augmentations de salaires qui ne sont pas les garants effectifs de la carrière d'un travailleur, mais en revanche de définir les principales catégories sociales.

Enfin et concernant les retraites, le président de la CAP a expliqué que cela nécessite de définir un processus de consolidation pour les générations futures et que dans l'étape actuelle, l'Etat doit s'impliquer dans les cas où il y a un déficit pour garantir la stabilité du système.

 Par ailleurs et devant les membres de l'APN, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a affirmé jeudi que «l'Algérie ne renoncerait pas aux principes de solidarité et de partage sur lesquels repose le système de retraite».

 Le ministre qui répondait à une question sur le départ à la retraite sans condition d'âge soumis lors de la dernière tripartite, a affirmé que «les principes de solidarité et de partage des cotisations prélevées des salaires des travailleurs et employeurs au profit des retraités sont des acquis à préserver».




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