Algérie

"Désastre médical et humanitaire" en Syrie



Des médecins syriens, réunis à Paris, ont alerté sur le "désastre médical et humanitaire" dans leur pays en proie depuis bientôt quatre années à un conflit armé."La situation est insupportable, catastrophique, et de nombreuses parties de la Syrie n'ont plus de présence médicale", a lancé le Dr Oubaida al Moufti, un médecin franco-syrien membre de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM), un réseau de médecins à l'intérieur et l'extérieur de la Syrie, lors d'une rencontre avec la presse lundi soir au Quai d'Orsay.A Alep, la deuxième ville du pays, seuls cinq hôpitaux fonctionnent, dont trois partiellement, dans la partie orientale sous contrôle de l'opposition, où vivent 360.000 personnes encerclées par les forces gouvernementales."Il n'y a plus que 30 médecins toutes spécialités confondues. Outre les blessés de guerre, nous voyons réapparaître des maladies comme la polio, la tuberculose, la gale ou la typhoïde", a raconté le Dr Abdelaziz, un médecin d'Alep.Un autre professionnel a décrit une situation "insupportable" dans la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas, une zone encerclée depuis deux ans par les forces loyalistes et où "il n'y a aucune possibilité de faire entrer de l'aide humanitaire".Dans les zones tenues par les éléments de l'organisation autoproclamée l'Etat islamique (EI/Daech), "les médecins peuvent travailler mais ils n'ont aucun soutien des ONG puisqu'elles ont toutes quitté ces territoires", a décrit l'un d'eux. Ainsi, à Raqqa, bastion du groupe EI dans le nord de la Syrie, où vivent 1,6 million d'habitants, "il n'y a aucun service d'obstétrique, de gynécologie ou de pédiatrie, les services sont très limités", a-t-il expliqué. Selon le Dr Al-Moufti, 80% des accouchements en Syrie se font désormais à domicile, et une grande partie des enfants ne sont plus vaccinés


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