Algérie

Désastre à Akbil



Les amoureux de la nature en général, de la forêt en particulier ne peuvent rester insensibles devant ce massacre à répétition que subissent ces réservoirs de la vie et de l?équilibre biologique, ce que déplore H. S., un agriculteur de formation en disant : « Les tronçonneuses, ces machines à couper la vie, me donnent froid dans le dos. Elles vrombissent à tout bout de champ et partout où elles passent, on sent venir le désastre forestier. » Il est vrai que certains sites nous laissent perplexes et au vieux forestier de pleurer de rage et de désespoir en ajoutant : « Il nous faudra combien de temps pour voir enfin un arbre ou encore une forêt, même sauvage, pousser dans ces endroits que même le napalm de l?armée coloniale n?avait pas réussi à embraser ? » En effet, beaucoup de maquis constitués de chêne vert, d?oliviers et d?arbustes en tout genre, telle la forêt d?Aït Ouabane (Akbil) ou de Yattafen, jouissant, jadis, de sources d?eaux permanentes offrant aussi une verdure persistante au long de l?année, deviennent aujourd?hui presque dénudées, si ce n?est les branches jonchées çà et là et les entailles et épluchures salissant l?environnement. Les bûcherons des temps modernes semblent encore ignorer l?ampleur des dommages que leurs appareils ne cessent de causer à ce patrimoine forestier. Rappelons que ces deux forêts, comme les autres d?ailleurs, étaient inaccessibles avant les fameuses pistes agricoles. « On se demande parfois si la politique des pistes agricoles servait à quelque chose de positif ou simplement à créer des failles pour le déséquilibre forestier. » « La preuve, enchaîne notre expert, les pistes de Yattafen, d?Iboudrarène ou d?Akbil sont loin d?être praticables même pour des engins à chenille ! » Tout compte fait, il y a matière à sensibiliser les jeunes tourneurs, ébénistes ou menuisiers en panne de fournisseurs et qui utilisent ces arbres, parfois séculaires, comme matière première.


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