Algérie

Désarroi dans les bidonvilles


Les familles habitant le bidonville de Bastos, dans la commune de Bordj Menaïel, à l'est de Boumerdès sont dans le désarroi depuis plus de vingt ans. Ils vivent le calvaire au quotidien, faute de l'absence des moindres commodités nécessaires à la vie à l'intérieur des baraques de fortune qu'ils occupent. « Nous vivons au rythme des changements des responsables à la tête de la commune sans qu'aucun d'entre eux ne daigne nous sortir de cette misère en nous octroyant des logements décents », se désole Ahcene, un jeune du quartier. Les premiers taudis qui y ont été érigés remontent au début des années 1980. Depuis, ce site ne cesse d'attirer les familles qui ont fui la misère et le dénuement qui frappent leurs régions natales. C'est ainsi, qu'on y trouve des familles originaires des communes lointaines et des wilayas de l'intérieur du pays. Aujourd'hui l'on a recensé plus de 400 baraques abritant 250 familles environ. Ces dernières disent avoir frappé à toutes les portes pour se faire octroyer un toit décent, mais sans résultats. « On ne nous considère pas comme étant des êtres humains et nous disent que nous n'avons aucun droit de bénéficier d'un logement », tempête Mouloud, un père de quatre enfants. Handicapé, ce père de famille qui a atterri dans ce site en 1996, précise qu'il vit grâce à la prime de 4000 DA allouée par la DAS. De ce fait, il est dans l'incapacité d'opter pour une quelconque forme d'aide au logement. La bâtisse qu'il occupe est dépourvue de tout confort. « Ma femme est atteinte d'une maladie chronique en raison des conditions intenables que nous éprouvons », nous confie-t-il. Les voies dudit site sont dans un piteux état. L'insalubrité envahit tous les coins. Les eaux usées coulent de partout. Les habitations ne sont raccordées ni à l'électricité, ni au réseau d'assainissement, ni à celui d'AEP. La quasi-totalité de ceux qui habitent n'ont pas de postes d'emploi et ne survivent que des activités informelles.
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