Désarroi d'une population

En plus d'être encombrant, d'après eux, vu les innombrables désagréments causés à  la population et à  l'environnement, nos interlocuteurs remettent en cause le caractère illicite de ce terrassement en raison de son large débordement sur les terrains communaux limitrophes.
D'après ces contestataires, les cités Une et Deux, ainsi que les quartiers voisins sont plongés, des jours durant, dans une totale asphyxie à  cause de la poussière qui se dégageait en permanence du chantier.
Les ruelles, récemment revêtues, ont connu, en un laps de temps record, un délabrement complet, de par les va-et-vient ininterrompus des poids lourds chargés de remblais. «C'est une nouvelle carrière qui vient d'être ouverte dans notre quartier», ironisent les habitants en voyant ces engins circuler sans cesse avec leurs bruits assourdissants. Sur le plan environnemental, le site, qui domine la ville depuis la montagne de Sidi M'ghidh, est devenu une autre source de nuisance et de pollution incontestable.
Les travaux d'excavation menés au pied de la montagne ont suscité également le mécontentement des spécialistes en génie civil. Certains de ces derniers font part d'un risque potentiel de glissement de terrain, dangereux pour les habitants. Car, selon eux, si des travaux de terrassement doivent àªtre menés sur une montagne, leur lancement doit se faire d'en haut pour progresser vers le bas et non l'inverse. Selon des citoyens de la localité, qui ont saisi la mairie sur ce danger en attirant l'attention sur ce laisser-faire, le concerné aurait été rendu destinataire de plusieurs mises en demeure, mais sans résultat.