De notre correspondant à ConstantineAbdelhamid Lemili
«Ils y habitent et ils y restent.» Catégorique est la réponse d'un cadre de l'OPGI Constantine pour résumer de la manière la plus expéditive possible le cas des familles logées dans les F1. Une manière comme une autre aussi de mettre un terme à une récurrente revendication des jeunes couples ayant opté, il y a quelques années, pour le bénéfice d'un logement social consistant en une pièce et une salle de séjour. Soulignons toutefois que la solution était ponctuellement la plus idoine pour une famille réduite de mettre fin provisoirement à des conditions de vie difficiles et souvent insalubres pour certaines.«Qu'ils y habitent et y restent. Nous tenons à vous préciser qu'à l'époque ces bénéficiaires ont accepté d'en bénéficier sans poser de conditions en ce sens qu'ils l'ont fait pour la simple raison que c'était une opportunité pour eux d'accéder à un logement immédiatement que d'attendre une prochaine distribution laquelle, faut-il le souligner, n'est pas sans être aléatoire et pour cause les risques de changement des procédures, des impondérables, des hommes?». Plus clairement notre interlocuteur a tenu à nous expliquer que parmi les demandeurs se trouvaient des couples plus lucides qui ont décliné l'idée de bénéficier d'un F1 sachant pertinemment que dans un avenir immédiat, ils se retrouveraient dans l'exigüité. Effectivement, le temps leur a donné raison. Une explication qui ne convainc pas M. S. , depuis son relogement mère de trois enfants aujourd'hui et qui évoque l'étroitesse quasi dramatique d'un appartement d'une pièce dans lequel elle vit aujourd'hui avec son époux et trois enfants nés plus tard. D'autant plus qu'elle affirme que pour accepter de loger dans un F1 les représentants de l'OPGI auraient fait miroiter le bénéfice, voire la priorité a posteriori au logement socio-participatif. «Nous avons maintenant trois enfants et c'est au regard de ce changement que nous avons démarché auprès de l'OPGI l'idée de nous désister de ce F1 pour peu que nous obtenions la promesse ou l'engagement des responsables de cette administration de nous inclure dans la liste des futurs bénéficiaires de la formule évoquée. Nous sommes disposés entre temps à louer chez de tierces personnes et remettre les clés de notre F1»
Notre interlocutrice se basant sur un article de presse paru dans un quotidien arabophone dans lequel il est fait état de propos tenus par le ministre de l'Habitat en ce sens. Ce à quoi, le cadre de l'OPGI répond : «Tout d'abord, il s'agit de propos rapportés par un journal et attribués au ministre du secteur. Or, nous sommes une institution de l'Etat qui fonctionne selon des procédures et en vertu de textes réglementaires. Jusqu'à preuve du contraire, il n'existe aucune orientation en ce sens. Cela étant, l'attitude des bénéficiaires des F1 est légitime, et il paraiît pour le moins incongru pour une famille de plus de deux personnes d'y vivre mais nul n'est sans savoir la grande difficulté des pouvoirs publics de répondre favorablement aux milliers de demandes. Alors de là à revenir sur les états d'âme de personnes déjà logées, il y a une réalité que d'aucuns n'envisageraient ».Quoique les points de vue des uns et des autres tiennent la route, la cause est toutefois entendue en ce sens que la situation ne risque pas de changer pour ceux qui ont bénéficié des F1 à moins qu'ils ne mettent en vente leur logement et cela, compte tenu des démarches administratives peu évidentes d'être couronnées de succès, il est une autre histoire en ce sens que «vendre n'est pas la solution parce qu'un F1 ne rapporte pas gros d'abord et qui s'aviserait d'acheter un tel espace pour tous les conséquences qui en découlent», conclura M. S.
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Posté Le : 27/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : A L
Source : www.latribune-online.com