Algérie

Désarmement, traque des insurgés, quadrillage militaire



Opération nettoyage à Mogadiscio Le gouvernement a pris le contrôle de la ville entière. Nous menons des fouilles systématiques, a déclaré Hussein Mohamed, le porte-parole du président somalien. Depuis la fin des combats ayant opposé les forces gouvernementales et l?armée éthiopienne à des hommes armés du 17 au 26 avril, nous trouvons chaque jour des bombes, des mines terrestres? » Les forces somaliennes, appuyées par l?armée éthiopienne, ont engagé depuis plusieurs jours une vaste campagne visant à sécuriser et stabiliser la capitale Mogadiscio. Le gouvernement somalien incite notamment la population civile à rendre les armes. « C?est comme si les autorités avaient voulu convaincre une fois pour toutes que la paix était revenue à Mogadiscio et que les troupes étrangères avaient définitivement nettoyé la ville de tout insurgé, ajoute le correspondant de TV5. Jeudi dernier, à quelques centaines de mètres de la Présidence, RPG, AKA 47 et autres roquettes antichars et autres lance-grenades s?amoncelaient sur le sol. Quelques hommes d?affaires ont accepté de rendre leurs armes et de se mettre sous la protection du gouvernement provisoire. Mais cela suffira-t-il à garantir le retour au calme à Mogadiscio en attendant la conférence de réconciliation nationale qui a été reportée à dans dix jours ? De nombreux observateurs sur place en doutent. Les insurgés seraient déjà en train de se réorganiser. » Le correspondant de l?AFP relève aussi que cette campagne de désarmement accompagnée d?un quadrillage militaire de Mogadiscio laisse sceptique les habitants. « Rien ne sera réglé par la force. C?est impossible de gouverner par la force. Nous sommes sur un volcan, commente Ali Mohali Mohamed, administrateur de l?hôpital Medina à Mogadiscio. Il y a des gens qui veulent se venger. La paix derrière les chars n?est pas une vraie paix. Nous avons besoin de négociations », ajoute-t-il, reprenant une opinion largement répandue à Mogadiscio. L?armée éthiopienne a pris position dans les anciens bastions insurgés, coalition hétéroclite de combattants islamistes et de miliciens de clans. Les forces gouvernementales ont, elles, multiplié les barrages à travers la ville en partie détruite. Certains quartiers sont toujours interdits à la circulation. Lors des derniers combats à l?artillerie, « beaucoup d?insurgés ont été tués », selon le porte-parole qui se refuse à communiquer un bilan. Selon une organisation somalienne des droits de l?homme, environ 400 personnes, essentiellement des civils, sont mortes. « Les autres se cachent. Ils ont changé leur stratégie. Ils veulent utiliser des voitures piégées, des mines », affirme le porte-parole du gouvernement. Du côté des forces ougandaises de la force africaine de paix en Somalie (Amisom), le général Katumba Wamala a estimé qu?il était « trop tôt pour célébrer la victoire à Mogadiscio » où, en plus des insurgés, « une catastrophe humanitaire menace ».


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