Algérie

Désaffection pour la cession des biens de l'Etat



Lancée il y a sept ans, en 2003, l'opération de cession des biens de l'Etat, qui vient de s'achever le 31 décembre 2010, n'a pas connu l'engouement espéré, selon les responsables du secteur qui étaient hier invités à l'émission «Forum» de la radio régionale.

Selon les indications qu'ils ont fournies, le rythme des demandes d'acquisition des locataires a connu une accélération seulement au cours du dernier mois d'expiration de la loi. Le représentant de la commission de daïra de cession des biens de l'Etat est intervenu pour donner le chiffre de 2.133 demandes d'acquisition de logements et 169 pour les locaux commerciaux durant toute la période, en précisant que 1.505 dossiers ont été étudiés et approuvés et 71 candidatures ont été rejetées.

Pour le patrimoine de l'OPGI, le directeur général, M. Azzam, a annoncé que 2.646 dossiers d'acquisition de logements et 472 pour les locaux ont été enregistrés, dont 2.536 de la première catégorie ont été validés et 84 pour la seconde, ceci pour un parc de 41.000 logements éligibles à la cession.

705 ont été réglés comptant et le reste par mensualités selon un échéancier signé par les deux parties. Rien que pour le mois de décembre 2010, l'administration des domaines a enregistré plus de 700 dossiers alors que pendant les sept années précédentes, seulement 3.300 dossiers sont passés par ses services, révélera encore son représentant. «C'est très peu», reconnaît-il. Une responsable du service de cession des biens de l'Etat est intervenue à son tour pour expliquer la désaffection des locataires par la clause interdisant la vente du logement durant une période de 10 ans. «Les dessous de l'histoire, indique un auditeur, c'est la pratique du pas de porte qui s'est quelque peu généralisée». Le directeur de l'OPGI lui répondra que cette pratique est illégale et c'est aux acquéreurs d'en supporter les conséquences. La cherté du mètre carré bâti a été également avancée comme prétexte, malgré que le prix de celui-ci a été revu à la baisse passant de 24.000 à 14.000 dinars. Là aussi, le directeur général de l'OPGI rétorquera que, malgré cela, les agences foncières vendent trois fois plus cher le mètre carré.

Le débat s'est poursuivi ensuite sur la cession des chalets et du logement participatif et les responsables des administrations concernées, présents sur le plateau, ont répondu que la première catégorie est éligible à la cession, mais la seconde est régie par une réglementation tout à fait différente.




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