Algérie

Des zones rurales face aux restrictions hydriques



Des zones rurales face aux restrictions hydriques
Relizane, wilaya agricole par excellence, souffre des restrictions hydriques, au grand dam des agriculteurs ainsi que des habitants des zones rurales qui sont les premiers à en pâtir.
«Vous avez à attendre encore une dizaine de jours pour espérer voir l’eau couler dans vos robinet», telle est la réponse laconique d’un cadre de l’Algérienne des eaux aux doléances de la population du monde rural de la commune de Oued Djemaa, une circonscription administrative sise à quelques 10 bornes à l’est de Relizane.

Les représentants de celle-ci étaient venus lui demander les raisons de l’interruption de l’alimentation en eau potable de leurs foyers depuis plus d’une semaine. Pour l’employé, il est question d’une panne au niveau de la pompe de renflouement et que des procédures ont été entamées pour en procurer une nouvelle.

D’ici là, les habitants de Oued Djemaa sont appelés à se rabattre sur les revendeurs d’eau douce en payant la citerne tractée à plus de 1500 DA et surtout à réduire leur consommation, d’autant que le camion mobilisé par les services de l’ADE ne peut satisfaire leurs besoins. Un habitant de Oued Djemaa n’a pas manqué d’ironiser sur la situation en lançant : «Tous les systèmes mécaniques encourent les pannes et les avaries, cela dit, c’était aux responsables de se prémunir contre de telles éventualités.»

Et d’ajouter : «Au moment où le président de la République insiste sur la prise en charge de la population des zones d’ombre et d’améliorer son cadre de vie, l’on continue localement à la négliger et la recaler au second plan.»

D’autres n’ont pas manqué de s’interroger sur le sort du fameux projet d’acheminement de l’eau dessalée à partir de la station de la Macta, un projet qui a consommé des centaines de milliards de centimes. «Nous avons beaucoup entendu les responsables parler de ce projet et surtout vouer son impact sur le niveau d’alimentation en eau potable… mais réellement, nous n’avons rien vu de cela depuis qu’ils ont annoncé sa mise en service», ont-ils renchérit en affirmant que les agriculteurs, eux aussi, se plaignent du volume qui leur est accordé pour l’irrigation de leurs plantations. «Durant ces jours, le chef-lieu de la commune de Oued Djemaa et son agglomération secondaire, Chatt, sont alimentés provisoirement à partir des forages, dont l’eau est saumâtre alors qu’ils sont supposés être branchés au réseau de l’eau dessalée»


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