Algérie

Des zones d'ombre subsistent La grève à l'ETUSA a pris fin ce jeudi



Des zones d'ombre subsistent                                    La grève à l'ETUSA a pris fin ce jeudi
Après 11 jours d'obstination et de détermination, à revendiquer leurs droits, en dénonçant le non-respect du protocole d'accord signé en octobre dernier, et après des pertes colossales de 200 millions de centimes par jour à la suite de ce mouvement de grève, c'est la fin du débrayage. Oui, mais à quel prix, et après la satisfaction de quelles revendications '
Après 11 jours d'obstination et de détermination, à revendiquer leurs droits, en dénonçant le non-respect du protocole d'accord signé en octobre dernier, et après des pertes colossales de 200 millions de centimes par jour à la suite de ce mouvement de grève, c'est la fin du débrayage. Oui, mais à quel prix, et après la satisfaction de quelles revendications '
En effet les travailleurs de l'Etusa ont repris le travail à la mi-journée de jeudi passé. En contrepartie, toutes les sanctions disciplinaires ont été levées. Les bus privés qui avaient remplacé l'Etusa en différents points d'Alger, sachant que la nature a horreur du vide, ont regagné leurs stations respectives. Les bus travaillant sous contrat assurant le transport des travailleurs d'entreprises publiques ont repris leurs navettes, ainsi que les bus de transport des étudiants au niveau des centres et cités universitaires.
Tout est bien qui finit donc bien...
Au dernier jour du rassemblement des travailleurs grévistes au siège de la Centrale syndicale, M. Ait Medjane, un des meneurs de ce mouvement de grève, avait déclaré que «nous n'avons pris l'initiative de reprendre le travail qu'après que le syndicat ait reçu les décisions d'intégration de leurs 31 collègues contractuels en attendant de recevoir plus tard dans la journée 340 décisions relatives à l'intégration de travailleurs ayant signé à deux reprises des CDD». Par ailleurs, la même source, tout en exprimant également son regret par rapport aux désagréments occasionnés par la grève aux citoyens de la capitale et les pertes subies par leur entreprise, a fait savoir que «la Centrale syndicale a donné des instructions pour élire un nouveau syndicat d'entreprise».
Quand à M. Charef, directeur-adjoint au niveau de l'Etusa, il a souligné que l'entreprise s'était engagée dès le départ à appliquer les 6 clauses énoncées dans le protocole d'accord signé en octobre dernier entre son entreprise, la Fédération nationale des travailleurs des transports et l'Union de wilaya d'Alger relevant de l'UGTA. Cependant, les rumeurs qui accusaient la direction de l'Etusa de ne pas vouloir appliquer cet accord ont été à l'origine de la grève.
Il a ajouté que les augmentations de salaires réclamées par les travailleurs ont été versées et ont été perçues par les travailleurs et que d'autres indemnités, dont celle de panier, ont également été versées de manière anticipée, puisqu'elles ne devaient l'être que le mois prochain. L'Etusa a procédé à la réintégration de 31 travailleurs sur les 48 dossiers de recours reçus il y a deux jours par la direction générale de l'entreprise, en application du point 6 du protocole d'accord. Il s'agit de la titularisation des travailleurs «qui avaient soit présenté leurs démissions, soit licenciés, ou des travailleurs dont les durées de contrats de travail ont expiré». Par ailleurs, M. Charef a ajouté que «les dossiers de titularisation de 342 travailleurs sont fin prêts et n'attendent que la signature du directeur général qui devrait intervenir incessamment».
Tout donne l'air de baigner dans l'huile. Cependant, des rumeurs très persistantes s'évertuent à dire qu'il existe encore plusieurs zones d'ombres. En premier lieu, il y a la mystérieuse disparition d'Abdelkrim Aït Mohamed, le secrétaire général de la fédération UGTA des transports depuis le 11 de ce mois, et ce, en dépit des lourdes charges qui pèsent contre lui, aux dires des grévistes, à l'appui d'un nombre important de documents produits. Se serait-il mis en «mode caméléon» en attendant «la trêve». Il y a aussi le fait que la grève ait pris fin soudainement, alors que tous les indices tendaient, au contraire, vers une nouvelle escalade.
Pour sa part, Mohamed Kherroubi nous a indiqué que «la direction de l'Etusa a versé ce même jour, jeudi, les salaires revus à la hausse de l'ensemble des travailleurs, leur prime de panier, mais aussi tous les rappels, alors que ces derniers ne devaient l'être qu'à la fin du mois prochain et que le DG n'est pas directement impliqué dans les graves lacunes, dépassements et malversations constatés dans la gestion de cette société».
Rappelons également que les grévistes menés par Kharroubi, leur porte-parole, avaient exigé le départ immédiat du DG, Yacine Krim, mais aussi celui du secrétaire général de la fédération UGTA des transports, Abdelkrim Aït Mohamed et la dissolution du syndicat de l'entreprise.
La question qui se pose est celle de savoir s'il s'agit là du début d'une parfaite entente entre le DG et les meneurs de la grève. Si la réponse est oui, est-ce que cela sera bénéfique pour les travailleurs de l'Etusa '
Donc à suivre...
En effet les travailleurs de l'Etusa ont repris le travail à la mi-journée de jeudi passé. En contrepartie, toutes les sanctions disciplinaires ont été levées. Les bus privés qui avaient remplacé l'Etusa en différents points d'Alger, sachant que la nature a horreur du vide, ont regagné leurs stations respectives. Les bus travaillant sous contrat assurant le transport des travailleurs d'entreprises publiques ont repris leurs navettes, ainsi que les bus de transport des étudiants au niveau des centres et cités universitaires.
Tout est bien qui finit donc bien...
Au dernier jour du rassemblement des travailleurs grévistes au siège de la Centrale syndicale, M. Ait Medjane, un des meneurs de ce mouvement de grève, avait déclaré que «nous n'avons pris l'initiative de reprendre le travail qu'après que le syndicat ait reçu les décisions d'intégration de leurs 31 collègues contractuels en attendant de recevoir plus tard dans la journée 340 décisions relatives à l'intégration de travailleurs ayant signé à deux reprises des CDD». Par ailleurs, la même source, tout en exprimant également son regret par rapport aux désagréments occasionnés par la grève aux citoyens de la capitale et les pertes subies par leur entreprise, a fait savoir que «la Centrale syndicale a donné des instructions pour élire un nouveau syndicat d'entreprise».
Quand à M. Charef, directeur-adjoint au niveau de l'Etusa, il a souligné que l'entreprise s'était engagée dès le départ à appliquer les 6 clauses énoncées dans le protocole d'accord signé en octobre dernier entre son entreprise, la Fédération nationale des travailleurs des transports et l'Union de wilaya d'Alger relevant de l'UGTA. Cependant, les rumeurs qui accusaient la direction de l'Etusa de ne pas vouloir appliquer cet accord ont été à l'origine de la grève.
Il a ajouté que les augmentations de salaires réclamées par les travailleurs ont été versées et ont été perçues par les travailleurs et que d'autres indemnités, dont celle de panier, ont également été versées de manière anticipée, puisqu'elles ne devaient l'être que le mois prochain. L'Etusa a procédé à la réintégration de 31 travailleurs sur les 48 dossiers de recours reçus il y a deux jours par la direction générale de l'entreprise, en application du point 6 du protocole d'accord. Il s'agit de la titularisation des travailleurs «qui avaient soit présenté leurs démissions, soit licenciés, ou des travailleurs dont les durées de contrats de travail ont expiré». Par ailleurs, M. Charef a ajouté que «les dossiers de titularisation de 342 travailleurs sont fin prêts et n'attendent que la signature du directeur général qui devrait intervenir incessamment».
Tout donne l'air de baigner dans l'huile. Cependant, des rumeurs très persistantes s'évertuent à dire qu'il existe encore plusieurs zones d'ombres. En premier lieu, il y a la mystérieuse disparition d'Abdelkrim Aït Mohamed, le secrétaire général de la fédération UGTA des transports depuis le 11 de ce mois, et ce, en dépit des lourdes charges qui pèsent contre lui, aux dires des grévistes, à l'appui d'un nombre important de documents produits. Se serait-il mis en «mode caméléon» en attendant «la trêve». Il y a aussi le fait que la grève ait pris fin soudainement, alors que tous les indices tendaient, au contraire, vers une nouvelle escalade.
Pour sa part, Mohamed Kherroubi nous a indiqué que «la direction de l'Etusa a versé ce même jour, jeudi, les salaires revus à la hausse de l'ensemble des travailleurs, leur prime de panier, mais aussi tous les rappels, alors que ces derniers ne devaient l'être qu'à la fin du mois prochain et que le DG n'est pas directement impliqué dans les graves lacunes, dépassements et malversations constatés dans la gestion de cette société».
Rappelons également que les grévistes menés par Kharroubi, leur porte-parole, avaient exigé le départ immédiat du DG, Yacine Krim, mais aussi celui du secrétaire général de la fédération UGTA des transports, Abdelkrim Aït Mohamed et la dissolution du syndicat de l'entreprise.
La question qui se pose est celle de savoir s'il s'agit là du début d'une parfaite entente entre le DG et les meneurs de la grève. Si la réponse est oui, est-ce que cela sera bénéfique pour les travailleurs de l'Etusa '
Donc à suivre...


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