Des voix se sont déjà élevées pour parler de l'illégitimité dans laquelle est entrée la direction nationale du Front de libération nationale issue de la session extraordinaire du comité central.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Des voix qui, requérant, comme de coutume, l'anonymat, tenaient, hier lundi, à rappeler que la mandature au secrétaire général du vieux front du pouvoir s'est achevée fin novembre écoulé. À l'appui de leur assertion, elles soutiennent que Abouelfadhl Baâdji a été élu à la tête du FLN, à l'occasion d'une session extraordinaire du comité central tenue le 30 écoulé, soit le «tout dernier délai avant l'expiration de la mandature de cette instance issue du dixième congrès». Une élection juste pour «éviter au vieux front de rentrer dans une période d'illégalité et pour préparer le onzième congrès ordinaire. Ce pourquoi une période de six mois a été accordée au nouveau secrétaire général».
Ce que dément le chargé de la communication au sein du FLN qui rappelle que cette possibilité de report du congrès de six mois est consacrée dans les statuts du parti, reconnaissant que cette rallonge a effectivement pris fin le 30 novembre dernier. Sauf que, ajoutait, hier, Mohamed Ammari, la résolution politique adoptée lors de cette session extraordinaire du comité central portait sur le report, à une date ultérieure, du 11e congrès du parti, initialement prévu le mois d'avril dernier. Une date ultérieure qui sera fixée, comme le soutiendra notre interlocuteur, «en fonction de l'évolution de la situation sanitaire du pays et de l'agenda politique». «On ne peut pas se mettre sur le onzième congrès alors que des élections législatives et locales pourraient intervenir entre-temps», soutient Ammari, ajoutant que «tous les efforts sont actuellement concentrés sur la restructuration du parti en vue de se préparer à ces joutes électorales à l'occasion desquelles le FLN doit conserver son leadership et taire les mauvaises langues qui réclament sa mise au placard».
Si-Affif demain devant la commission de discipline et blâme pour trois mouhafedh
Par ailleurs, la commission de discipline du vieux front du pouvoir devra entendre le député Abdelhamid Si-Affif, demain mercredi.
Le président de la Commission des affaires juridiques et administratives et des libertés au niveau de l'Assemblée populaire nationale n'a pu répondre, pour rappel, à la convocation de ladite commission de discipline, il y a quinze jours de cela, atteint qu'il était, disait-on, de la Covid-19. Il devra le faire donc demain pour répondre de l'accusation d'atteinte à l'image du vieux front et à la personne du secrétaire général du parti.
Concernant les trois mouhafedh, ceux de Souk-Ahras, de Ouargla, et de Aïn-M'lila, la commission de discipline du parti qui les a auditionnés, il y a trois semaines de cela, a remis le rapport y afférent au secrétaire général, Abouelfadhl Baâdji, qui devra prendre des décisions à leur sujet. Ce dernier aurait retenu de sanctionner les trois cadres par un blâme pour «ne pas se référer aux décisions du parti et de faire partie d'une entreprise d'attenter à la stabilité du vieux parti en fomentant des contestations internes retenues contre eux par la direction nationale du FLN», comme retenu à leur encontre.
M. K.
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Posté Le : 08/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kebci
Source : www.lesoirdalgerie.com