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des visions différentes... et des aspirations communesProjection de sept films documentaires à la Cinémathèque d'Alger



des visions différentes... et des aspirations communesProjection de sept films documentaires à la Cinémathèque d'Alger
La Cinémathèque d'Alger a accueilli, jeudi dernier, la projection de sept films documentaires réalisés dans le cadre de la projection de l'atelier de création de films documentaires Béjaïa DOC. Cet atelier a été initié par Kaïna Cinéma et Cinéma et Mémoire.En dépit du temps pluvieux, le public est venu nombreux découvrir la fournée de cette cinquième édition. Une édition 2013 qui a permis de lever le voile sur le travail mitigé de sept stagiaires documentaristes. Ces derniers se sont attelés, durant une année, à peaufiner leur documentaire, prenant en considération les délais en matière d'écriture, de tournage et de montage. Ils ont été encadrés par la responsable pédagogique et présidente de l'association Cinéma et Mémoire, Habiba Djehnine, du réalisateur, monteur et chef opérateur Tahar Kessi, de la réalisatrice Anne Marie Faux, et de l'ingénieur du son Moncef Taleb.Dans un discours introductif, Habiba Djehnine a indiqué qu'une soixantaine de candidats ont postulé à cet atelier, mais seulement sept personnes ont été retenues. Les sept documentaristes ont ainsi livré des émotions plurielles à travers des tranches de vie différentes, ponctuées d'interrogations communes. Au gré des angles de tournage, la caméra a zoomé sur des situations pathétiques et parlantes à la fois. Le coup d'envoi de la séance des projections a été donné avec le documentaire Yatim (L'orphelin), signé par Asma Gergour. D'une durée de 28 minutes, Yatim pointe du doigt le problème épineux des enfants nés sous x. Tourné à Annaba, Akbou, Alger et Annaba, deux personnages, Mounia et Mohamed Cherif, livrent à c?ur ouvert leur drame. Mounia a été adoptée bébé, alors que Mohamed Cherif est le fruit d'un viol colletif sur une mineure de 14 ans. Dans une narration des plus poignantes, ils racontent comment ils ont découvert leur filiation, tout en n'omettant pas de mettre l'accent sur les difficultés pour obtenir une carte d'identité ou encore la nationalité algérienne. Le deuxième documentaire proposé est celui de RazikBenallal intitulé El Havs Amokrane (La grande prison). Vingt-six minutes auront suffi à trois comparses de discuter, à l'intérieur d'un garage à bâtons rompus sur les problèmes rencontrés au quotidien. Ils évoquent dans un discours des plus hilarants leur malvie. Si l'un estime que l'ANEM est synonyme de lenteurs administratives et de tracasseries diverses se soldant par le diabète et l'anémie, le deuxième protagoniste est convaincu que l'Etat est la résultante d'un héritage.Autre documentaire diffusé, celui d'Amel Blidi et de Nabil Boubekeur, Amek araâ degrine wussan (Demain est un autre jour). Ce couple a voulu laisser un genre de legs à leur fils Yanis, âgé tout juste de trois ans. Un voyage initiatique est proposé à travers le village natal de Nabil à Melbou, Béjaïa, et au mausolée de Sidi Kada à Mascara, d'où est originaire Amel. D'autres séquences illustratives mettent en exergue les plans de sortie en famille, notamment à la plage, à la place des Martyrs ou encore à la forêt. Bien que le petit ange Yanis apporte de la gaieté dans la vie de tous les jours, les parents ne peuvent s'empêcher de s'inquiéter sur l'avenir de leur fils.Aïcha Messaïa a choisi, quant à elle, de proposer un documentaire de 23 minutes au titre Menthol. Elle convoque deux personnes pour parler de la dépression nerveuse. Nassim Aït Ahmed a opté pour filmer sa mère et sa s?ur dans le salon familial, tout en ne manquant pas d'aller à la rencontre des anciens compagnons de son père. Habit N'goulek (Je voudrais te dire), de Fatima Dridi, laisse entrevoir à travers l'entremise de la ville d'Alger le parcours de plusieurs personnages au destin différent : façon singulière de revenir sur la malvie de plus d'un. Le documentaire d'Amine Boukraâ, Kouchet El Djir, est un hymne à la joie. Dans un douar perdu à Oran, un homme s'adonne à son instrument de prédilection, «la gasba». Si les avis sont partagés concernant la qualité des documentaires en question, il n'en demeure pas moins qu'ils seront projetés à travers le réseau national des cinémathèques ainsi que les différents Centres culturels français. De même que des copies seront envoyées aux différents festivals pour une éventuelle sélection.




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