Algérie

Des villages réclament une couverture sécuritaire



Des villages réclament une couverture sécuritaire
Durant plusieurs années, les villages de la wilaya de Tizi Ouzou ont vécu sous le diktat des bandes qui écumaient les routes.L'insécurité qui règne en ville n'est pas plus grave que celle qui prévaut dans certains villages et communes où la couverture sécuritaire n'a pas encore été rétablie.Dimanche dernier a eu lieu une marche contre l'insécurité dans la ville de Tizi Ouzou. L'initiative avait pour origine, l'assassinat en plein centre-ville d'une jeune par plusieurs individus. Ils étaient donc plusieurs centaines à venir appeler les pouvoirs publics à intensifier la couverture sécuritaire. En fait, cette marche n'est pas la première. C'est depuis plusieurs années déjà que des villages entiers se soulèvent contre ce fléau qui ronge la société jusque dans sa cellule familiale.Il y a de cela quelques semaines, une dizaine de villages se sont insurgés contre l'insécurité qui règne depuis plusieurs années dans les communes du littoral, essentiellement Boudjima, Tigzirt, Makouda et Iflissen. Plusieurs marches ont été organisées dans les chefs-lieux de ces communes. La dernière a eu lieu à Boudjima lors de l'anniversaire de l'assassinat d'un jeune à Afir alors qu'il intervenait pour mettre fin à une bagarre générale. Les 10 comités de village ont parallèlement écrit une lettre au ministre de l'Intérieur dans laquelle ils réclamaient le renforcement de la couverture sanitaire dans les villages, essentiellement ceux situés loin des chefs-lieux.En fait, durant plusieurs années, les villages de la wilaya de Tizi Ouzou ont vécu sous le diktat des bandes qui écumaient les routes. De jour comme de nuit, les actes barbares se succédaient à un rythme effréné. Des voitures volées et des maisons forcées alors que les kidnappings se multipliaient, frappant toutes les couches de la société, commerçants et entrepreneurs. Le recours des villageois aux anciennes structures d'organisation villageoise a certes ralenti la descente aux enfers mais n'a pas pu pour autant stopper le mal.Devant cette situation et les appels pressants de la population, les pouvoirs publics ont réagi par le renforcement de la couverture sécuritaire amoindrie après les événements de 2001. Pour répondre aux réclamations de la population prise en tenaille entre les bandes et le terrorisme, les corps de sécurité se sont redéployés à travers les communes et les villages. Les dernières statistiques présentées par la Gendarmerie nationale faisaient état de près de 40% de couverture sécuritaire qui suivirent l'ouverture d'une trentaine de brigades à travers les communes. La police, de son côté, s'est proportionnellement redéployée en installant des sûretés urbaines dans plusieurs daïras.Aussi, après le retour de ces corps de sécurité, diverses formes d'insécurité ont disparu alors que la lutte contre d'autres se poursuit sans relâche. Les bandes qui ont sévi sur les routes par des faux barrages et autres guets-apens ont carrément disparu ces deux dernières années. Il ne subsiste que quelques formes de délinquance urbaine localisée généralement dans les chefs-lieux des communes et quelques quartiers de la ville de Tizi Ouzou. Les statistiques affichent clairement une baisse des actes de banditisme et de délinquance.Toutefois, ces prévisions qui poussent à l'optimisme ne doivent pas faire oublier que beaucoup de communes restent encore sans couverture sécuritaire conséquente. Ce vide laissé par la police et la gendarmerie profite encore aux délinquants et aux bandes qui s'organisent. Les appels des 10 comités de villages des communes du littoral sont restés sans écho malgré la situation de déliquescence qui prévaut.


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