Algérie

Des victimes racontent leur «maudit» 11 décembre



Les victimes du double attentat à l'explosif ayant ciblé deux endroits séparés, à Hydra et Ben-Aknoun, dans la capitale, ont affirmé à l'APS avoir vu l'enfer en ce matin «maudit» du 11 décembre. Le mot «enfer» revenait souvent sur les lèvres des victimes qui ont été admises à l'hôpital de Ben-Aknoun où le service des urgences a été pris d'assaut par des familles venues s'informer sur les siens. Environ une quarantaine de blessés ont été admis dans cet établissement hospitalier. Certains ont reçu des soins et quitté l'hôpital, alors que d'autres demeurent toujours sous observation médicale. Deux décès sont à déplorer au sein de cet établissement. Selon un technicien au service de réanimation de l'hôpital, les blessés souffrent, dans leur majorité, de traumatismes crâniens et de fractures au niveau du pied et du coude. B. Tiziri et Ounissa, sont deux soeurs qui ont été touchées au genou, au moment où elles suivaient leur cours au CEM Chakib-Arslane, à quelques encablures du Conseil constitutionnel, ciblé par l'un des deux attentats d'Alger. «Nous étions en plein cours, lorsque soudain nous avons entendu une forte explosion qui a fait voler en éclats les vitres de notre établissement scolaire», raconte la jeune Ounissa. «On avait d'abord cru à un tremblement de terre. Tout le monde cherchait la sortie», ajoute-t-elle. Sa soeur Tiziri, encore sous le choc, dit «ne pas en revenir», tellement la panique «s'est emparée de tout le monde». «C'était terrifiant», témoigne-t-elle. Au service de réanimation où ont été admis une dizaine de blessés, H. Hadda est la plus touchée. Employée à la Cour suprême, elle a confié avoir été doublement choquée par la déflagration. «J'étais dans mon bureau lorsque l'explosion a eu lieu. Je me suis évanouie et je n'ai repris conscience qu'une fois à l'hôpital», se souvient-elle. Gardée sous surveillance à l'hôpital, cette quadragénaire devra subir une opération chirurgicale au niveau du coeur, car déjà souffrante, elle n'a pas pu supporter le choc. Dans le même service, L. Mohamed, chauffeur de son état, raconte comment il a pu échapper à la mort. «Au moment de l'explosion, je me trouvais au parc de la Cour suprême. Moi, je l'ai échappé belle, mais j'ai vu des corps déchiquetés, du sang partout et des gens pris de panique, qui couraient dans tous les sens», a-t-il relaté. «J'ai vu des scènes apocalyptiques», a-t-il conclu.


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