Algérie

Des viandes rouges vendues à la sauvette !



Des viandes rouges vendues à la sauvette !
Les commerçants informels « innovent » à l'occasion de ce mois de jeûne. Laissant de côté les légumes, les fruits et les galettes, les vendeurs à la sauvette se tournent maintenant vers la viande fraiche ! Un phénomène nouveau, d'après l'Association de la protection et de l'orientation des consommateurs (APOC), découvert sur les axes routiers de la périphérie de la capitale. « Nous ne savons pas d'où vient cette viande, nous savons juste qu'elle est fraiche. Mais nous supposons qu'elle est locale. Le pire, c'est que les gens en achètent ! La pauvreté pousse certains consommateurs à se procurer des produits suspects, pour peu que les prix soient abordables. Conscients de cela, certains commerçants profitent de la vulnérabilité de certaines catégories de consommateurs pour s'enrichir », indique le président de l'APOC, Mustapha Zebdi, qui dit, toutefois, ne pas être contre le principe de cette pratique mais s'oppose à la façon de procéder. Il soutient l'idée de commercialiser les viandes sans intermédiaires, de l'éleveur directement au consommateur. Ce qui influera positivement sur les prix. A condition que les viandes soient certifiées. A condition également que cela soit commercialisé au niveau de points de vente organisés et légaux. « Ce qui n'est pas le cas dans ce genre de pratiques informelles. On ne sait pas si la viande vendue à la sauvette est de bonne qualité, si elle provient d'animaux sains. Nous sommes pour les produits moins chers, mais pas au détriment de la santé des citoyens », explique-t-il en estimant que les producteurs et industriels ont une grande responsabilité dans l'émergence de ces pratiques informelles. Il estime, à ce propos, que les campagnes de sensibilisation ne sont menées que par les pouvoirs publics et que ces producteurs et industriels, au contraire, se limitent à faire de la publicité de consommation et fixent des prix qui ne sont pas à la portée de tous. « Pendant le Ramadhan, ils élargissent les horaires de publicité. De ce fait, ils ont une grande part dans la responsabilité sociétale », souligne-t-il. L'APOC appelle les consommateurs, par ailleurs, à faire la différence entre les viandes fraiches importées et les viandes fraiches locales. M. Zebdi souligne, dans ce contexte, le droit du consommateur de connaitre l'origine des viandes commercialisées. « D'une façon générale, le boucher agit de lui-même. Il découpe la viande à ses clients à sa guise, sans leur demander s'ils veulent de la viande importée ou locale. Une séparation entre les deux produits est nécessaire car la qualité diffère », signale-t-il. Il appelle aussi les consommateurs à ne s'approvisionner en viandes qu'au niveau des point de vente légaux et connus, afin d'être sûr de la qualité et de la provenance du produit. « Certes, ces derniers temps, nous n'avons pas vu de têtes d'ânes égorgés, mais la prudence est de rigueur. Une récidive est toujours possible », prévient-il.




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