Des viandes impropres à la consommation sur les étals

L'association ERRAZI des médecins vétérinaires à Relizane est montée au créneau pour mettre en garde contre certaines pratiques dangereuses pour la santé publique.En effet, le collectif des vétérinaires alerte surtout sur la vente des produits pharmaceutiques injectables. «Nous avons adressé une requête à l'inspection des vétérinaires de la wilaya pour l'ouverture d'une enquête au sujet de la mise à la disposition des éleveurs des produits vétérinaires injectables interdits par la réglementation en vigueur», a écrit le président de l'association en précisant que si l'injection n'est pas effectuée par le vétérinaire, elle risque de constituer un réel danger pour la santé publique dû notamment au non-respect du délai d'abattage ou au surdosage pour affecter la viande.
«De tels cas ne sont pas détectables par les vétérinaires au niveau des abattoirs. Notre but est d'alerter les responsables sur ces dérives qui menacent le consommateur. Cette pratique illégale est source de plusieurs maladies, notamment le cancer», a affirmé le vétérinaire en ajoutant : «C'est au vétérinaire de veiller sur la déontologie du métier et ne pas transformer son cabinet en un fonds de commerce». Dans le même contexte, l'abattage clandestin constitue une autre menace pour la santé publique. Le hic est que les instances concernées restent inertes devant la prolifération du phénomène sur les abords de la RN90 reliant H'madena à Mostaganem.
Ce sont des dizaines de bouchers informels qui égorgent les moutons, surtout l'agnelle, juste derrière les baraques en tôle qu'ils ont érigées pour la circonstance. Ne veillant sur aucun critère d'hygiène, ces «bouchers» exposent leurs produits suspendus à des branches et drapés dans du tissu. Ces commerçants insoucieux sont là depuis des années sans qu'aucun responsable ne soit venu faire appliquer la loi.