Algérie

Des véhicules et des locaux saccagés aux Grands-Vents Les gangs sévissent à Dély Ibrahim



Des véhicules et des locaux saccagés aux Grands-Vents Les gangs sévissent à Dély Ibrahim
Le projet d'une sûreté urbaine de proximité a été abandonné. Les gangs s'affrontent sans que les services de gendarmerie puissent intervenir.Des groupes de jeunes ont saccagé, dans la nuit de jeudi dernier, des véhicules de particuliers et des locaux commerciaux à la cité des Grands-Vents, dite El Oued, dans la commune de Dély Ibrahim. «Un jeune, apparemment sous l'effet de psychotropes, a saccagé plus de 9 véhicules en stationnement, après une bagarre entre deux bandes rivales. L'un des membres du gang qui a pris une belle raclée s'en est pris aux voitures des résidants», raconte un habitant de cette cité populaire, située non loin du nouveau site AADL d'Ouled Fayet, sur les hauteurs de la capitale.
Les gendarmes de Aïn Allah ne sont intervenus qu'à 1h30 du matin, signale notre témoin, «pour constater les dégâts» et repartir à 3h du matin. Sauf que les gangs, munis d'objets contondants (barres, sabres, etc.) sont revenus à la charge et ont saccagé deux locaux commerciaux.
«Ces jeunes, remarquant l'absence des gendarmes, sont revenus dans la cité et ont saccagé et dévalisé deux locaux commerciaux. Les habitants ne savaient plus quoi faire. Les gendarmes ne se sont pas pointés de nouveau», signale-t-on.
Les agressions sont légion dans cette importante cité. La petite délinquance s'est installée, au grand désarroi de la population des nombreuses cités (LSP, AADL) de cette partie de la commune. Des gangs, venus des différents quartiers, se font une véritable guerre et s'en prennent aux particuliers et à leurs biens. «Il était question d'installer une sûreté urbaine de proximité (SUP) à cet endroit, dans le cadre du programme de police de proximité. Le projet est vite tombé à l'eau et les habitants continuent de subir le diktat des gangs», s'indigne un résidant. L'insécurité dans la cité des Grands-Vents a été favorisée par le laxisme des services de sécurité et l'abandon dans lequel sont maintenues les cités par les différentes autorités.
Des constructions illicites sont apparues au bas des immeubles. «Des baraques sont construites à l'intérieur même de la cité. Des habitants, dont les enfants ont décidé de se marier, n'ont eu que ce choix et personne n'ose contester. La promiscuité des appartements justifierait ce comportement», relève un habitant.
Des locaux abandonnés par l'OPGI de Dar El Beïda chargé des opérations d'entretien, entre autres, sont aussi squattés depuis plusieurs mois.
Réaction des autorités ' «Des jeunes ont transformé la cité en fourrière canine. Les chiens aboient toute la nuit. Personne n'ose réagir. L'OPGI de Dar El Beïda qui nous réclame à chaque fois des loyers n'est pas décidé à intervenir», s'indigne-t-il.
Les bâtiments se sont dégradés. «Les façades des immeubles sont noires de saleté. Les murs sont décrépis. Des plaques de ciment qui sont tombés provoquent des infiltrations d'eau dans les foyers. Les travaux de replâtrage menés ne servent à rien, mais compliquent au contraire l'état des immeubles», s'indigne un résidant.
La population souffre de ce cadre de vie, ainsi que de l'absence d'équipements. «La cité les Grands-Vents est un véritable néant. On n'y trouve rien. Le projet d'un marché a été abandonné par l'APC de Dély Ibrahim pour des raisons techniques, semble-t-il. Le marché d'Ouled Fayet, très utile aux résidants, n'est pas aux normes. Mais c'est mieux que rien», estime-t-on.


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