Algérie

Des v'ux balisés


Les inscriptions universitaires des nouveaux bacheliers marchent comme sur des roulettes. Près de 71% des nouveaux bacheliers ayant effectué leurs préinscriptions ont été orientés selon leurs trois premiers choix, a indiqué mardi le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari. Comment s'en est-on sorti des vagues de contestation des nouveaux étudiants qui, jusque dans le milieu des années 2010, dénonçaient par centaines leur orientation vers des filières hors cadre de leurs choix, ou vers leurs derniers v?ux ' Dans ces temps-là, la rentrée universitaire était toujours houleuse à cause de ces orientations très mal acceptées par les nouveaux étudiants. Sans parler de la grande pagaille des inscriptions, administrativement parlant. Mais, depuis quelques années, la situation s'est complètement apaisée, avec des orientations lors des préinscriptions vers les trois premiers choix des nouveaux bacheliers à des taux dépassant les 70%.La maîtrise des inscriptions en ligne a grandement amélioré le processus des inscriptions des nouveaux bacheliers au niveau des universités. Et, il y a également le fait que les v?ux des nouveaux bacheliers soient préalablement limités et définis selon les moyennes obtenues par les concernés. On sait à l'avance, presque à 70%, où se situera le choix des nouveaux bacheliers. Des orientations « indiscutables » ' Le choix des nouveaux bacheliers n'est pas libre, à proprement dire, parce qu'il est cadré par quelques filières sur la fiche de v?ux des préinscriptions universitaires, qui offre aux futurs étudiants des accès précis sur la base de la moyenne obtenue au bac. En somme, et c'est ce qui se fait à travers toutes les universités du monde, le choix est balisé, et il est normal que l'un des trois premiers soit attribué au concerné.
Pour cette année, le taux des inscrits ayant obtenu leur premier choix s'élève à 38,57%, tandis que 18,20% ont obtenu leur 2e choix et 13,93% leur 3e choix. Pour cette année, les moyennes élevées obtenues au bac (session 2023), notamment avec mentions «excellent, très bien et bien», ont contraint l'université à revoir à la hausse le nombre de places pédagogiques notamment dans les filières de médecine, les écoles supérieures et les spécialités à inscription nationale, entraînant également une hausse parallèle des moyennes minimales exigées pour accéder à ces filières, au-delà de 16,41 comme moyenne minimale d'accès à la filière pharmacie, plus de 16,52 pour la médecine et une moyenne de pas moins de 18,11 pour prétendre à l'accès à l'école supérieure d'informatique, selon les informations communiquées par le ministère de tutelle. Les nouveaux bacheliers ne peuvent de ce fait élever aucune protestation, mais on constate que bon nombre d'entre eux, avec un mécontentement étouffé, s'astreignent à repasser le bac l'année suivante pour essayer d'avoir une mention et avoir un meilleur dossier qui ouvre accès à la filière souhaitée.
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