Algérie

Des 'uvres revisitées



Sous le slogan « Science, illumination et essor de la nation », la maison de la culture Houari Boumediène a abrité, cette semaine, un séminaire national sur Cheikh Al Fodil Al Ouartilani, en présence de plusieurs professeurs venus des quatre coins du pays. Un riche programme a été concocté pour la circonstance. Le professeur Abdelhamid Ounissi, un membre actif de l'association Ben Badis, a mis en avant les écrits du Cheikh au journal El-Bassaïr, et son ardeur au club éducatif à Paris, où il avait été chargé par le Cheikh Ben Badis de l'enseignement des jeunes, notamment pour la prédication et l'orientation, soulignant au passage que « ces leçons, qui n'étaient pas dénuées de politique », ont été largement appréciées par ces jeunes. Ali Banghanem, professeur à l'université d'Alger, a estimé que le livre d'El Ouartilani, intitulé « Algérie révolutionnaire », reflète le génie de sa personnalité, son talent, son intelligence et son éloquence, qui lui ont permis de faire du journalisme une passerelle vers l'Orient ; il était l'ambassadeur de l'Algérie via ses écrits dans les journaux libanais, syriens et égyptiens ; ses lettres et discours, marqués par un langage persuasif et des arguments convaincants, lui ont permis de construire des relations avec les personnalités les plus éminentes du monde musulman et de s'intégrer aux mouvements associatifs.De son côté, le professeur Samai Ismail, professeur à l'université de Constantine, a soulevé plusieurs problématiques relatives à l'identité dans la pensée du Cheikh. Dans le même contexte, ce professeur considère que l' « identité » avait été traitée en rectifiant certains concepts, parmi lesquels la désignation d'Afrique du Nord. Cheikh El-Ouartilani avait tenté d'exclure cette appellation du jargon du mouvement national en général, et islamique en particulier, et de le remplacer par Maghreb arabe ou Maghreb islamique, car il considérait que celle d'Afrique du Nord vise à exclure le Maghreb de l'Orient, effacer l'identité nationale et donner une fausse image de la Révolution et des révolutionnaires. Le Cheikh refusait aussi le terme Berbère, que la France utilisait autrefois pour exprimer la sauvagerie. Il considérait la langue arabe comme une composante essentielle pour l'unité nationale et que les dialectes sont partie intégrante de celle-ci. Pour rappel, le forum de l'édition précédente avait été conclu par la décision de la création d'un prix annuel et d'une fondation relative à l'héritage du Cheikh, mais cela n'a pas encore vu le jour.


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