Algérie

Des universitaires demandent plus de temps





Il faut rappeler qu’un décret exécutif datant du 17 février 2009 fixe un délai pour les soutenances des thèses de doctorat d’Etat. Une date qui est fixée au 31 décembre 2010. 700 enseignants chercheurs sont encore inscrits pour l’obtention du diplôme de doctorat d’Etat dans les universités et les grandes écoles d’Alger, Tizi Ouzou, Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Sétif, Batna, Constantine, Annaba... De l’avis des enseignants chercheurs, le retard accusé pour la soutenance de leur thèse de doctorat d’Etat est dû, avant tout, à la grave crise politique, sécuritaire et économique vécue par la société algérienne dans les années 1990 et aussi à la dégradation dramatique des conditions socioprofessionnelles des enseignants du supérieur, notamment l’absence totale des conditions scientifiques et pédagogiques nécessaires à la réalisation d’un projet, à savoir la préparation et la soutenance d’un diplôme de doctorat d’Etat. Ce retard trouve également son explication, selon les universitaires, dans l’engagement de la plupart d’entre eux dans les nombreuses activités pédagogiques, comme la responsabilité durant deux décennies de la coordination de l’enseignement dans les troncs communs, l’encadrement des projets de fin d’études (PFE), des diplômes de DEUA, DES et d’ingénieurs et tout récemment dans la mise en place du système LMD. Certains concernés ont assuré aussi, durant des années, des tâches administratives. Les enseignants chercheurs ne nient pas qu’en 2006, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait pris des mesures appropriées ayant permis à un certain nombre d’enseignants chercheurs de soutenir leur thèse de doctorat d’Etat, à savoir l’octroi de bourses d’études à l’étranger pour la finalisation de thèse, allègement des charges pédagogiques, projets de recherche CNEPRU... «Ces mesures doivent être renforcées pour permettre à tous les chercheurs de finaliser leur thèse de doctorat d’Etat. Aujourd’hui, plus que jamais, l’université algérienne du XXIe siècle a besoin du potentiel humain, scientifique et pédagogique représenté par ces enseignants chercheurs inscrits encore en doctorat d’Etat», notent les universitaires signataires de la pétition.
 


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