Algérie

Des trafiquants tunisiens de carburant interdits d'entrée



Des trafiquants tunisiens de carburant interdits d'entrée
Depuis le week-end dernier, les voitures immatriculées en Tunisie se font plus rares sur les routes de la wilaya d'El Tarf et la pression dans les stations-service s'est sensiblement desserrée.Renseignement pris, il y aurait une liste de véhicules tunisiens interdits d'entrée en Algérie, confectionnée sur la base de la fréquence de leurs allées et venues entre les deux pays. Il s'agit bien entendu des trafiquants de carburant qui s'approvisionnent dans les stations-service des régions frontalières pour le revendre en Tunisie cinq fois plus cher, ce qui reste encore très en dessous des prix publics dans ce pays. Une liste qui compte, selon des sources autorisées, plus de 350 véhicules. Des grosses cylindrées avec des réservoirs de grande capacité qui font la navette plusieurs fois dans la semaine.Avant la mise en application, en juillet 2013, de l'arrêté sur la lutte contre la contrebande de carburant, les trafiquants pouvaient faire jusqu'à trois rotations en 24 heures. Parmi les mesures édictées par cet arrêté très contesté, du reste, par les gérants de stations-service et qui semblent les viser tout particulièrement, celle de supprimer le passage quotidien à tout véhicule tunisien. Une mesure rapidement contournée par les trafiquants, qui ont simplement doublé le nombre des véhicules, le faisant passer de 200 à près de 400.Mais, selon des informations obtenues auprès de la wilaya, la liste des véhicules interdits d'entrée a été mise en application dès la parution de l'arrêté du wali. Elle est actualisée de temps à autre, car les trafiquants tunisiens, qui n'en démordent pas, ont trouvé la parade : ils se débarrassent du véhicule interdit d'entrée et en achètent un autre, avec lequel ils reprennent leurs activités jusqu'à l'interdiction suivante. Elémentaire?Ce sont donc les effets d'une actualisation de la liste que l'on constate sur les routes et dans les stations-service depuis vendredi. Une relâche, en quelque sorte. De l'autre côté de la frontière, si les trafiquants arrangent beaucoup de monde, ils embarrassent considérablement les autorités tunisiennes, confrontées à un sérieux problème de sécurité ? le carburant est stocké et vendu en l'absence des précautions d'usage ? et à la colère grandissante des gérants de stations-service, des kiosques comme on dit en Tunisie, qui baissent rideau en raison de cette concurrence déloyale.




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