Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a prononcé, lundi dernier, des peines d'emprisonnement à l'encontre de quatre trafiquants d'armes impliqués dans l'affaire de tentative de kidnapping d'un entrepreneur, Hend Slimana, mortellement blessé en novembre 2010 dans un faux barrage près d'Aghribs (Azzefoun), au nord de Tizi Ouzou.
Les mis en cause ont écopé de peines allant de 18 mois de prison avec sursis jusqu'à 7 années de réclusion criminelle. Poursuivi pour trafic et complicité de vente illégale d'armes à feu, le prévenu A. Rabah, principal accusé, selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, a écopé d'une peine de sept ans de réclusion criminelle et A. Ramdane et I. Idir à une peine de trois ans de prison ferme. Le quatrième prévenu, N. Tarik, a, quant à lui, été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Le même tribunal criminel a prononcé l'acquittement de deux autres prévenus poursuivis dans cette affaire. Selon le document de la chambre d'accusation dudit tribunal criminel, les circonstances de cette affaire remontent au mois de février dernier, le 18 exactement, lorsque le principal mis en cause a été arrêté en possession de deux armes à feu, deux pistolets automatiques de type MAT 49, et une cinquantaine de balles. Il a été arrêté dans le cadre des investigations entreprises par les services de sécurité juste après la mort tragique de Hend Slimana, survenue à l'hôpital où il avait été admis en soins intensifs car blessé par balle, cinq jours après la tentative de son enlèvement dans un faux barrage dressé entre Azzazga et Aghribs (Azzefoun), sa région natale, par ce gang qui se faisait passer pour un groupe terroriste en vue de le rançonner. La victime, dans sa tentative de fuir le traquenard qui lui a été tendu alors qu'elle se rendait chez elle, a été mortellement blessée. Hend Slimana a rendu l'âme cinq jours après à l'hôpital où il a été admis en soins intensifs, selon le même arrêt de renvoi de la chambre d'accusation. A la barre, un des prévenus, A. Ramdane, a laissé entendre qu'il avait acheté une arme à feu, un PA, à A. Rabah pour se protéger des groupes armés. «Je collaborais avec les forces de sécurité dans le cadre de l'exercice de mes fonctions de responsable de la direction commerciale de l'Office de promotion et de gestion immobilière d'El Harrach pour 50 000 dinars», a-t-il soutenu. L'autre accusé, I. Idir en l'occurrence, entrepreneur de son état à Fréha, à l'est de Tizi Ouzou, a, pour sa part, reconnu avoir reçu une arme, offerte en cadeau, de A. Ramdane, au lendemain de l'assassinat de Hend Slimana pour, a-t-il dit, se protéger contre les groupes armés qui ciblaient des entrepreneurs dans de faux barrages en vue de les enlever pour demander de fortes sommes d'argent contre leur libération. «J'aurais dû solliciter les services de sécurité pour l'obtention d'une autorisation de port d'arme à feu», a-t-il déclaré.
Posté Le : 01/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah M
Source : www.lnr-dz.com