Une chute de pression d'eau, accompagnée d'une baisse de la plage horaire de l'alimentation en eau potable, est signalée ces derniers jours dans certains quartiers de la ville, causant ainsi de nombreux désagréments aux citoyens et particulièrement à ceux résidant dans les étages supérieurs des immeubles. Au quartier Ibn Sina (ex-Victor Hugo), comme dans nombre de quartiers d'Oran Ouest, des abonnés se plaignent de la baisse de la pression d'eau qui n'arrive même pas au premier étage des habitations, contraignant les habitants à recourir à des pompes à eau pour pomper l'eau directement des niches. Mais une généralisation de l'utilisation de ces pompes individuelles par les habitants aggrave ce problème de chute de pression, d'autant que les plages horaires de distribution de l'eau potable se sont restreintes ces derniers jours à cause de la baisse de production du complexe Kahrama de dessalement de l'eau de mer. « L'eau n'arrive même pas au premier étage. Nous sommes contraints d'utiliser des pompes à eau pour remplir nos réservoirs », regrette ce vieil homme. Le complexe de dessalement de l'eau de mer avait réduit sa production, entre le 27 janvier et le 5 janvier dernier, de 90.000 mètres cubes/jour à 56.500 m3/jour en raison d'un arrêt technique provisoire pour des travaux d'inspection et de révision annuelle de la turbine à gaz TG n°3. Cependant, deux jours après la reprise de la production du complexe, des perturbations sont toujours enregistrées ici et là à Oran, mais également dans les localités avoisinantes comme Hassi Bounif et Gdyel, où les habitants se plaignent de coupures d'alimentation en eau potable qui peuvent perdurer plusieurs jours. Au centre-ville et dans certains quartiers d'Oran Ouest, même s'il n'y a pas de coupures d'alimentation d'eau, les abonnés se plaignent de la réduction de la plage horaire de distribution. Contacté à ce propos, le directeur de l'unité d'Oran de l'Algérienne des eaux (ADE) affirme: « Nous avons effectivement reçu des réclamations de la part de citoyens sur une chute de la pression affectant particulièrement les étages supérieurs des immeubles. Il y a aussi d'autres réclamations sur une réduction de la plage horaire de 24 heures à 16 heures dans certains quartiers de la ville. Ces perturbations sont généralement dues à la baisse de la production du complexe de dessalement de l'eau de mer de Kahrama ». Le dessalement de l'eau de mer fournit plus de la moitié des besoins quotidiens en eau potable à la ville d'Oran. Il précise que l'ADE a reçu, durant cette période d'arrêt technique, 20.000 m3/jour des barrages de Béni Bahdel et Gargar pour compenser la baisse de production de Kahrama, mais cette quantité, qui ne représente que 60% du déficit quotidien en eau potable, ne peut répondre aux besoins sans cesse croissants de la ville. Notre source a tenu à rassurer, néanmoins, les abonnés que ces perturbations sont provisoires et la situation devra revenir à la normale dans les prochains jours. Le remplissage des réservoirs de Canastel va, d'un côté, régler le problème de la chute de pression dans les quartiers concernés et, de l'autre, fournir à l'ADE un volume suffisant en eau pour rétablir les anciennes plages horaires de distribution d'eau potable.
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Posté Le : 08/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com