L'artiste plasticien et photographe, Hassan Chorfi, offre aux amoureux de l'art une merveilleuse balade émotionnelle, à travers l'exposition d'une rétrospective de ses ?uvres artistiques, organisée au palais de la culture Mohamed Al Aïd El Khalifa de Constantine, qui se poursuivra jusqu'au 30 septembre.A travers une trentaine de tableaux réalisés depuis 1991 à nos jours, où il a exploité de nouvelles matières et exploré de nouvelles techniques, Hassan Chorfi propose au public de partager avec lui ses états d'âme et ses vécus en faisant «jaillir» toutes ses émotions en formes et en couleurs. Pensif face à l'une de ses toiles, il dira : «Chaque tableau est un univers, il est inutile de lui donner des dimensions, car chaque personne trouvera sa propre interprétation. Certes il y a une idée dans chacune de mes ?uvres, mais elle n'éclipse pas les sensations et les impressions que je voulais exprimer.» Il nous fera la confidence qu'il est à la quête «du mystère» en travaillant en collaboration avec «le hasard» pour toucher les fibres sensibles du public. Plus précis, l'artiste avoue qu'il discute avec son ?uvre, qui l'empêche parfois de rajouter des modifications ou d'embellir encore plus le tableau.
«Quand je suis sur l'une de mes ?uvres, il y a des images et des formes qui se créent involontairement. Alors quand j'essaie d'ajouter des graphiques et faire quelques retouches, le tableau me repousse et m'empêche de le toucher. A ce moment-là, le hasard intervient et me parle à travers ma toile. Il s'impose malgré moi», a-t-il dit en regardant une autre ?uvre en peinture. Les ?uvres de l'artiste-peintre Hassan Chorfi se veulent beaucoup plus philosophiques qu'une simple passion de dessiner. Il propose au public une balade dans un monde féerique, en utilisant des couleurs gaies, sombres et du matériel «pauvre», tels le carton, le plâtre, le bois, le sable et autres, afin que les visiteurs puissent apprécier ses ?uvres. Notre artiste a expliqué qu'il a utilisé également certains objets abîmés dans ses toiles. Il leur a donné une nouvelle vie et de nouvelles formes à travers son art, qui n'est autre que la manifestation de son état d'esprit. «Une ?uvre artistique est comme un poème, alors je choisis les objets à utiliser, comme un écrivain choisit ses mots. Pour moi, mon tableau est un poème plastique.
Ces nouvelles techniques ont été découvertes à travers mes expériences et mon parcours pour qu'à la fin j'innove et transpose ce que je vois au public», a-t-il déclaré à El Watan. Et d'ajouter que l'art à travers les années a affiné la maturité de son âme. «Picasso disait qu'il dessinait comme Michel Ange à l'âge de 5 ans et à 50 ans, il dessinait comme un enfant. Quand il était jeune, il faisait du réalisme, puis il a évolué et il a atteint le stade de la création. C'est-à-dire qu'après des années d'expérience, on ne présente plus les choses comme elles le sont, on les fait comme on les perçoit et comme on les ressent, qu'elles soient belles ou non», a-t-il argumenté. Et de conclure que nous vivons dans un monde abstrait, et c'est à l'homme de donner des noms à des objets et à des choses qu'il a l'habitude de les voir.
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Posté Le : 27/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yousra Salem
Source : www.elwatan.com