Algérie

Des titulaires émargent encore à 10 millions/mois



Des titulaires émargent encore à 10 millions/mois
L'entraîneur de l'ASMO n'a pas caché son opposition à ce mode de payement, tellement à la mode chez certains pensionnaires de l'élite qui fait la part belle aux "noms" nonobstant leur rendement "normal" sur le terrain. "Avant même l'entame du championnat, j'avais affirmé à mes joueurs qu'il ne fallait surtout pas prêter une trop grande attention au côté économique du marché des transferts. C'était juste un avis qui s'avère, finalement, fondé. Car, si au niveau des moyens financiers et de la puissance économique, l'ASMO ne peut rivaliser avec les gros bras du marché comme la JSK ou le MCA qui disposent de fonds bien trop importants par rapport au nôtre sur le terrain, la différence ne saute pas vraiment aux yeux", indique Djamel Benchadli. Et d'enchaîner : "A l'ASMO, nous en sommes encore aux salaires de 10 et 12 millions par mois. Ce n'est pas pour autant que nos éléments soient de moindre qualité que ceux qui sont 10 ou 20 fois mieux payés et qui émargent à 200 et 300 millions mensuellement. Il y a surestimation de la valeur de beaucoup de joueurs du championnat. Un tel prix surélevé suscite naturellement une attente qui débouche souvent sur des déceptions. D'où la frustration liée au niveau de ces éléments et, par ricochet, du championnat et du jeu proposé". L'entraîneur de l'ASMO liera, également, la mauvaise passe que traversent certaines grosses cylindrées de l'élite nationale à l'incapacité de leurs staffs techniques étrangers à s'adapter au modèle algérien. "Si certains techniciens étrangers ne réussissent pas, c'est en raison de leur vision parfois trop professionnelle et trop exigeante pour le joueur algérien. Ils visent tout haut alors qu'il faudrait commencer très bas. Ils adoptent un comportement qui peut être considéré comme professionnel, juste et approprié à une équipe ambitieuse, mais qui ne s'applique finalement pas à beaucoup de nos joueurs avec lesquels il faudrait plutôt y aller doucement en prenant en compte le contexte, l'environnement et le tempérament. Appliquer le professionnalisme peut parfois ne mener nulle part, si l'on méconnait ou mésestime l'influence et l'importance du contexte footballistique typiquement algérien", estime notre interlocuteur.




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