Une personne est morte et 10 autres ont été blessées samedi après des «tirs des forces régulières» près du siège de l'armée à Khartoum où des milliers de manifestants tiennent un sit-in, selon des médecins proches de la contestation. Les protestataires exigent que le Conseil militaire cède le pouvoir aux civils pour assurer une «transition démocratique» après le renversement par l'armée du président Omar el-Béchir le 11 avril, à la faveur d'un soulèvement populaire inédit.»A la suite de tirs des forces régulières, il y a eu plusieurs blessés dans la rue du Nil, près du sit-in», a déclaré le Comité central des médecins soudanais, qui a publié une liste de 11 victimes, sans dire s'il s'agissait de manifestants. L'une d'entre elles a succombé à ses blessures «après être entrée en soins intensifs», a-t-il ajouté, parlant d'un jeune homme «victime d'une balle réelle dans la tête». La plupart des autres victimes ont été blessées par des coups donnés avec des crosses de fusils ou des barres de fer, a ajouté le comité sans donner plus de détails. Des soldats et des agents des forces de sécurité ont été déployés samedi après-midi autour de la rue du Nil, empêchant l'accès à cette zone alors que des coups de feu ont été entendus. L'origine des tirs n'a pas pu être identifiée. L'incident de samedi intervient après deux épisodes de violence cette semaine dans la même rue. Deux personnes avaient été tuées et plusieurs blessées selon le mouvement de contestation. Les circonstances de ces décès n'ont pas été clairement établies. L'Association des professionnels soudanais (SPA), acteur majeur de la contestation, a accusé samedi les militaires de «planifier de façon systématique et de s'employer à disperser le sit-in pacifique (...) avec une force et une violence excessives».Dans un communiqué, la SPA a dit «tenir le Conseil militaire responsable de la sécurité des manifestants». De son côté, le Conseil militaire a multiplié les mises en garde à l'encontre du mouvement de contestation, qualifiant les débordements autour du sit-in de «menace pour la sécurité et la paix publiques» promettant d'agir «avec détermination» face à cette situation. Les pourparlers entre le Conseil militaire et les représentants des manifestants ont été suspendues le 21 mai faute d'accord autour de la composition du futur Conseil souverain censé assurer la transition politique. Chaque camp souhaite en prendre la tête et obtenir la majorité des sièges.
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Posté Le : 03/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com