Algérie

Des think thanks qui agitent les idées



Ces comités ne peuvent être que le signe de la société algérienne qui évolueDeux initiatives nées après le mouvement du 22 février visent à permettre aux citoyens d'exprimer leurs idées et opinions. L'idée a pris d'autres proportions et les initiateurs ont pensé à élargir la réflexion pour toucher à tous les domaines de la vie sociale.
Le premier a vu le jour à Aït Aïssa Mimoun. Créé par des jeunes universitaires et des citoyens, le Crapes (Comité de réflexion et d'analyse pPolitique, économique et sociale) est né, selon ses initiateurs, pour de nombreux objectifs. Aujourd'hui, il se réunit presque quotidiennement en présence d'intellectuels, de cadres de tous les domaines, des étudiants et de tout citoyen qui pense produire une idée ou une opinion.
Quelques jours plus tard, non loin de là, à Ouaguenoun, un autre groupe de citoyens vient de mettre sur pied un autre collectif afin de permettre aux idées de germer, d'être exprimées et de prendre forme dans la réalité. A sa création, le Crec (Collectif de réflexion pour l'exercice de la citoyenneté) se fait comme objectifs de dégager des représentants de chaque village, fédérer toutes les compétences de la commune à l'effet d'engager des réflexions dans tous les domaines de la vie publique et sortir avec des propositions allant dans le sens de l'amélioration du quotidien des citoyens de la commune, organiser des formations dans le domaine du développement personnel à travers les séminaires, conférences et cafés littéraires, et entreprendre les démarches nécessaires pour construire des ponts ou des liens avec les nombreuses associations que dirigent nos concitoyens basés à l'étranger pour bénéficier de leur savoir-faire, savoir-être et de leur expertise.
Ces deux initiatives nées après le mouvement du 22 février visent toutes les deux à permettre aux citoyens d'exprimer leurs idées et opinions. L'idée a pris d'autres proportions et les initiateurs ont pensé à élargir la réflexion pour toucher à tous les domaines de la vie sociale. Les comités sont des cadres où s'expriment les idées et se développent pour former des réflexions ordonnées et ficelées pour être appliquées sur le terrain. Pour l'instant, la gestion de la cité semble faire l'unanimité, mais sans pour autant fermer la porte à d'autres idées.{ Par ailleurs, il est à noter que la commune de Ouaguenoun a connu une période durant laquelle l'exécutif communal a été élargi à toute la société. Durant les deux mandats du président d'APC Ali Belkhir, les comités de villages, les associations de la société civile, prenaient part, côte à côte avec les élus aux réunions de l'exécutif. La répartition des budgets et la définition des projets se faisaient en consultation directe avec les citoyens. Les délibérations, même votées uniquement par les élus, n'étaient prises ou décidées qu'après débats avec les comités de villages de la commune.
Enfin, la naissance de ces comités ne peut être que le signe que la société algérienne a évolué en silence loin des regards des milieux bien-pensants. Ces collectifs qui se multiplient sont le signe de la vivacité de la société qui aspire à se prendre en charge en s'aidant par son intelligentsia. Les initiatives qui vont certainement se multiplier dans les prochaines semaines et mois, sont une communion renaissante entre les élites et la société. Une condition sine qua non pour le développement. Ces think tanks qui germent un peu partout sont enfin, le signe que la société algérienne n'est plus et ne sera plus jamais comme avant.


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