Algérie

Des terres agricoles inexploitées et des chômeurs diplômés en quête de projets



Des centaines d'hectares de terres agricoles non exploitées ont été recensées à travers la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, à l'issue d'une enquête suivie d'un recensement effectué par les services compétents, il y a près de 4 ans. Ces terres agricoles qui ont été concédées par le passé à des personnes désireuses de les travailler n'ont pas été exploitées pour x raison, ce qui entraînera automatiquement la déchéance des bénéficiaires à l'issue des enquêtes qui seront ordonnées.Depuis ce recensement, ces terres sont toujours là, ne profitant pas à leurs premiers propriétaires, en quête d'un projet agricole sachant que la région de Sidi-Bel-Abbès est notoirement connue pour sa vocation agricole. Les walis qui se sont succédé à la tête de Sidi-Bel-Abbès n'ont pas donné d'instruction ni le feu vert pour leur redistribution au profit de jeunes chômeurs diplômés et qualifiés pour «le travail de la terre».
Les années sont passées remettant maintenant en question les abandons constatés par les brigades diligentées pour l'enquête.
«Nous nous sommes rapprochés des services compétents (services agricoles et Onta) pour nous informer sur cette latence quant au devenir de ces terres ' Il nous a été répondu que les enquêtes menées ces dernières années pour recenser les terres agricoles concédées sur titre par l'Etat aux fellahs ont certes mis en évidence l'existence de terres non exploitées pour diverses causes, soit par une volonté d'abandon pour certains, soit suite à la fuite des exploitants, lors de la décennie noire, leurs ayants-droit ne s'étant pas manifestés pour travailler la terre. Alors que d'autres, par manque de moyens financiers et matériels avec le gel des crédits agricoles etc. Bref, des étendues immenses qui n'attendent que d'être fructifiées pour couvrir les besoins de la région en matière de céréales, cultures maraîchères et fruitières et pourquoi pas faire profiter les autres wilayas. Les services compétents nous ont indiqué qu'une autre enquête devra, sur ordre du wali, être menée pour s'assurer s'il n'y pas maintenant des indus exploitants sur les lieux, si des ayants-droit ne se sont pas manifestés sur les lieux, ou si des bénéficiaires ne seraient pas revenus sur leurs terres. Un assainissement des listes des terres abandonnées doit être fait sur instruction du wali, supposant encore des mois d'attente pour cerner avec exactitude les terres réellement abandonnées par les bénéficiaires qui seront déchus de leur titre de concession.
Après, seulement, le wali pourra se prononcer et donner le feu vert pour leur redistribution par une commission composée de l'Onta, la DSA et la wilaya. La destinée de ces terres non exploitées est toujours d'actualité avec un immense espoir des jeunes diplômés désireux de monter leur projet agricole dans les meilleurs délais.»
A. M.


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