Algérie

Des terres agricoles empoisonnées par une société saoudienne à Fornaka



Des terres agricoles empoisonnées par une société saoudienne à Fornaka
C'était au mois de mars dernier. Une information relative à une « pollution » dans la zone d'activités de Fornaka avait fait alors presque le tour du monde. A l'origine de cette information, un fellah, riverain de la zone, accusant l'entreprise privée Adwan Chemicals d'avoir, par « ses eaux usées industrielles », ravagé ses champs et détruit ses récoltes. Aujourd'hui, soit presque trois mois après, partout où Réflexion s'est rendu, il n'existe pas un rapport d'expertise ayant conclu explicitement à une pollution dans cette zone d'activités, désigné nommément un pollueur, et donné lieu à des mesures de correction, et à des sanctions et des réparations. Que s'est-il passé au juste, et où en est-on à propos de cette « pollution »' Voici, une tentative de réponse...
[Des terres agricoles empoisonnées par une société saoudienne à Fornaka]
Tout a commencé, en effet, quand les eaux usées provenant de la zone d'activités avaient inondé les terres agricoles d'un fellah mitoyen de cette zone. Une inondation aggravée alors par les eaux pluviales, comme il nous a été expliqué lors de notre récente visite des lieux. Conséquence immédiate de cette inondation : pertes de récoltes et des parcelles de terre brûlées, où plus rien ne peut désormais y être planté, selon les déclarations du fellah « sinistré », de son vrai nom, BENJEMAA M'hamed. Pour ce dernier, c'est l'entreprise privée Adwan Chemicals qui est à l'origine de son malheur. Mais, détail important, à part une photo, notre interlocuteur ne dispose pas d'un dossier dûment documenté en ce qui concerne ses pertes et les eaux usées qu'il incrimine. Pour faire valoir « ses droits » à une indemnisation pour les pertes qu'il dit avoir subies, le fellah a remué ciel et terre. Il a saisi par écrit le wali, la Direction de l'Environnement, la Direction des Services agricoles, le ministère de la l'agriculture. Il a même écrit au Président de la République, selon la copie qu'il nous a remise. Il a également saisi certains journaux pour se faire entendre. Ainsi, entre le 11 mars 2012 et le 20 mars 2012, pas moins de 2 articles de presse ont rapporté son cas. Le fellah dit, cependant, qu'à ce jour, il n'a reçu qu'une seule et unique réponse, et de surcroît, sur son téléphone portable. Précisément, un appel téléphonique émanant du ministre de l'agriculture en personne, lequel lui aurait promis de se pencher sur son problème. Ce fellah nous confie enfin qu'il va continuer encore à attendre une réponse, avant de s'en remettre au Ciel, définitivement et en dernier recours, au cas où l'oreille sourde finit, par malheur, par avoir le dernier mot...




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