Kaboul cède à la pression de l’Italie
La présidence afghane a confirmé, hier, avoir remis en liberté des militants talibans en échange de la libération, la veille, du journaliste italien Daniele Mastrogiacomo, qui était retenu en otage dans le sud de l’Afghanistan. Les talibans «avaient présenté des demandes dont certaines ont été acceptées», a déclaré le porte-parole du président Hamid Karzai, confirmant, mais sans donner de précisions, que des talibans avaient été remis en liberté en échange de la libération du journaliste. «Il s’agit d’une mesure exceptionnelle prise en considération de la valeur de nos relations avec l’Italie», a-t-il ajouté, en référence aux 2.000 soldats italiens déployés dans la région de Kaboul et dans l’ouest du pays. «Cela ne se répétera pas», a-t-il assuré. Le reporter du quotidien La Repubblica a été relâché lundi dans la province d’Helmand (sud) après avoir été pendant deux semaines l’otage des talibans qui ont affirmé avoir obtenu en échange la libération de cinq de leurs militants. Il avait été enlevé avec son chauffeur, Sayed Agha, qui a été exécuté par décapitation, et son interprète qui, selon son père et les talibans, est toujours entre les mains des insurgés. L’échange a été critiqué par des associations de journalistes et des diplomates occidentaux. Environ 200 proches de Sayed Agha ont également protesté contre cet échange, accusant le gouvernement afghan d’avoir assurer la libération de l’Italien sans s’occuper du sort des «pauvres otages afghans».
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Posté Le : 21/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com