Algérie

Des succursales de banques publiques en Afrique



Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a annoncé, hier, à Alger, en marge des travaux du Forum de l'économie culturelle, l'ouverture dans les semaines à venir de succursales de banques publiques algériennes dans les pays africains ayant des relations étroites avec l'Algérie. Affirmant que le président de la République a donné "son aval" pour cette opération, le ministre des Finances, cité par l'APS, a déclaré que son secteur "ira loin dans ses mesures visant à faciliter l'exportation", rappelant que la loi de finances 2021 "prévoit des dispositifs d'appui à l'exportation dans tous les secteurs économiques". Le ministre a évoqué, dans ce sens, "un encadrement pour faciliter la circulation des capitaux de et vers l'Algérie". Le grand argentier avait fait état, récemment, de plusieurs mesures à l'étude pour l'assainissement du dispositif relatif au mouvement de change. La déclaration intervenait quelques jours après l'adoption par le conseil de la monnaie et du crédit du projet de règlement modifiant et complétant le règlement n°07-01 du 3 février 2007 relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l'étranger et aux comptes devises. Les amendements apportés, s'inscrivent dans le cadre d'une démarche globale d'actualisation du dispositif réglementaire, entrepris par la Banque d'Algérie, dans son périmètre de compétences, à la lumière de la nouvelle dynamique d'impulsion des exportations hors hydrocarbures, ainsi que de la volonté de faire des startup, un acteur destiné à jouer un grand rôle dans la relance de l'économie nationale. Les amendements visent à promouvoir les exportations, notamment celles liées à l'économie de la connaissance.Les mesures introduites autorisent les exportateurs à disposer de la totalité de leurs recettes d'exportations logées dans les comptes devises, pour les besoins de leur activité et dispensent de l'obligation des formalités de domiciliation bancaire les exportations de prestations des services numériques ainsi que celles portant sur les prestations de services des startup et des professionnels non-commerçants. Cependant, les exportateurs demandent, également, la révision du règlement n°2014-04, qui fixe les conditions de transfert de capitaux à l'étranger au titre de l'investissement à l'étranger par les opérateurs économiques de droit algérien, complémentaire à leurs activités de production de biens et de services en Algérie.
Le règlement n°2014-04 cerne la nature de l'investissement à l'étranger projeté, à savoir la création de société ou de succursale, la prise de participation dans des sociétés existantes ou l'ouverture de bureaux de représentation. Au-delà de la révision de la réglementation des changes, qualifiée de "principal verrou à l'exportation", les exportateurs estiment, également, que l'externalisation des banques algériennes est devenue un impératif.
M. R.


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