Algérie

Des success story et quelques ratages



Des success story et quelques ratages
La réussite d'une transition économique impose la mobilisation de tous les secteurs dans un élan commun.Les contestations fusent sur l'ouverture des capitaux des entreprises publiques au secteur privé, malgré les précisions apportées par le ministre des Finances, affirmant que l'article de loi ne concerne pas les grandes entreprises algériennes. Il n'en demeure pas moins que sur le terrain cette expérience a déjà fait un bon bout de chemin.Le secteur de l'agroalimentaire offre plusieurs exemples, tels que la reprise des marques Mouzaïa et Benharoun, reprises par le groupe Sim. La première a été cédée pour 126 milliards de centimes avec 56 milliards de dettes, et un engagement de modernisation des équipements à hauteur de 59 milliards, et le maintien de 255 emplois. Tandis que l'unité de Ben Haroun, a été reprise pour 25,1 milliards de centimes et 10,1 milliards de dettes. Premier résultat constaté, tous les travailleurs ont reçu le salaire de trois années après seulement un mois de reprise. Toujours dans la même filière, l'entreprise Eaux minérales Saïda très connue par les Algériens, a fait l'objet de cession au profit du groupe Yaïci et la SGP Cojub pour un montant de 400 millions de dinars, avec rachat d'une dette de l'ordre de 242 millions de dinars, et maintien de 183 emplois.A cela s'ajoute la reprise des marques «Batna» reprise par le groupe Attia, et de «El Goléa» et «Béni Fodda» privatisées également. L'ensemble de ces opérations a eu le mérite de rapporter 12,4 milliards de dinars à l'Etat. Dans le même sillage, le groupe alimentaire Eriad de Corso, dans la wilaya de Boumerdès, a été repris par le groupe privé Amor Benamor qui effectue un investissement à hauteur de 100 millions d'euros pour la filière pain, générant près de 700 emplois. Pour sa part, le groupe Mazouz à travers sa société GM Trade spécialisée dans l'importation de véhicules de tourisme, franchit le Rubicon et reprend à son tour l'ex-Enajuc de Batna, connue sous le label N'gaous, qui s'affiche d'ailleurs comme un exemple de réussite des privatisation. D'un autre côté, il faut souligner que toutes les privatisation ne sont pas des réussites, à l'image de l'unité» de sidérurgie d'El Hadjar qui s'est avérée 10 ans après être un réel flop et a fini par faire l'objet d'une nationalisation. En somme, les observateurs de la scène économique voient en ces exemples, une réelle objectivité dans les mesures contenues dans la loi de finances 2016, et estiment que l'ouverture des capitaux des entreprises, représentent un éveil de l'économie nationale vers une transition qui ne peut se passer des petites et moyennes entreprises. C'est précisément dans cette optique que se sont inscrites certaines sociétés algériennes, après avoir compris que le secteur de l'agriculture représente un maillon sensible de la chaîne, et bien qu'il subisse le diktat de l'import- export, il demeure essentiel pour la relance économique, dans la mesure où ces opérations d'acquisitions-reprises, se conditionnent par la mise à niveau de l'outil de production et par une actualisation des capacités managériales du personnel. Ceci étant, la réussite d'une transition économique impose la mobilisation de tous les secteurs dans un élan commun, et reste conditionnée par la réussite de la privatisation des entreprises publiques. Cette dernière nécessite l'élimination d'une série de contraintes, d'ordre politique, institutionnel et administratif, autant qu'une ouverture sur un univers concurrentiel et l'instauration d'un dialogue soutenu par tous les acteurs.




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