Des structures fonctionnelles pour débroussailler la Culture

Nouvelle vision, nouvelle dynamique Personne ne peut parler d’échec de la politique culturelle à Relizane, parce qu’il n’y avait tout simplement pas de politique. La culture n’a pas fonctionné seulement au ralenti à Relizane. Parent pauvre de l’activité socio-économique, le secteur a été maintenu dans une léthargie permanente et profonde au point où quand les responsables en 2005 ont ouvert des chantiers d’envergure pour réanimer localement la Culture, la population n’y a pas tellement cru. Le déficit était d’importance. Mais à la lecture de la liste et à la vérification de visu des projets réalisés ou en voie de réception depuis, on change d’avis. Le directeur de la Culture, pour illustrer la volonté officielle de redynamiser avec force le secteur, affirme qu’il est d’urgence d’intervenir sur le terrain. «Des couches de poussières se sont accumulées au fil des années qu’il faudra décrotter», dira-t-il en substance. La machine semble être mis en marche pour répondre à cet impératif de «dépoussiérage» et permettre aux amateurs de la chose culturelle, aux artistes et professionnels de la communication toutes disciplines confondues, de s’exprimer et de promouvoir les talents injustement marginalisés et délaissés. A travers les différentes phases de l’action de la wilaya, la Maison de la Culture au niveau du chef-lieu est la pièce maîtresse de la nouvelle carte culturelle. Sur le tracé, la bâtisse est imposante et les ordonnateurs la veulent de très haut standing. L’enveloppe allouée et inscrite en 2005 est de 27 milliards anciens. Deux divisions de la Maison de la culture sont déjà à 50% de leur réalisation, à savoir l’Aile des arts et le hall central. Ils seront livrés au mois de novembre prochain. Les travaux de réalisation des autres blocs, la bibliothèque et le théâtre, seront lancés au mois d’avril. L’infrastructure sera terminée à 100% vers la fin de l’année 2009. L’autre projet consistant situé à proximité de la Maison de la culture est le conservatoire de musique, inscrit dans le programme 2003. Toutes les procédures administratives ont été accomplies: avis d’appel d’offres, ouverture des plis, jugement des offres et attribution provisoire. La wilaya de Relizane a bénéficié d’un programme complémentaire 2002 d’une opération dont l’intitulé est l’étude et la réalisation d’une bibliothèque de la wilaya estimée à 4,5 milliards. Achevée et réceptionnée définitivement en 2006, avec une qualité des travaux remarquable, sa capacité à recevoir un large public et sa fonctionnalité pousseront les décideurs à intégrer la structure à la Bibliothèque nationale d’El-Hamma comme annexe par arrêté interministériel entre les ministères de la Culture et celui des Finances. Elle sera inaugurée officiellement et ouverte et les lecteurs prochainement en attendant que le ministère de tutelle désigne un conservateur. Concernant les communes extra-muros du chef-lieu, la démarche est cadrée pour encourager l’action culturelle de proximité et montrer les différentes activités culturelles dont sont capables les jeunes et moins jeunes habitants des localités rurales et semi-urbaines. Dix neuf (19) centres culturels ont été réalisés à travers le territoire de la wilaya et huit bibliothèques communales. La quasi-totalité de ces structures culturelles ont été réalisées dans le cadre de plans communaux de développement à Kalaâ, Bendaoud, El-Matmar, Oued El-Djemaâ, Aïn Tarik, Dar Benabdellah, Lahlef, Ourizane, Mazouna et Sidi M’hamed Benali. Il n’en demeure pas moins que dix-neuf communes sont dépourvues de centres culturels. Ce qui nécessite des efforts supplémentaires de la part des autorités concernées pour les en doter. Sur un autre registre, mais toujours dans le chapitre de la culture et dans le cadre du programme 2006, l’Etat a investi 9,2 milliards pour l’équipement de douze centres culturels en matériels pédagogiques et mobiliers, livres, micro-ordinateurs, lecteurs DVX, vidéos, téléviseurs, bureaux, tables et chaises. D’autre part, il sera procédé à l’extension du centre culturel de la nouvelle ville de Bourmadia pour qu’il puisse répondre aux besoins culturels des jeunes de cette agglomération. Si ces réalisations sont préservées par une compétence managériale et une présence artistique régulière et transparente, Relizane et ses élites tout particulièrement concéderont à la Culture sa place et son statut naturels. Mahi Ahmed