Des structures commerciales inexploitées à Mostaganem

"Les commerçants illicites ne s'acquittent d'aucune charge, ni locative ni fiscale." Dans la wilaya de Mostaganem, plusieurs structures commerciales ne sont pas exploitées. Réalisées dans le cadre des programmes des APC devant permettre l'éradication du commerce informel, ces structures, dont des marchés de proximité, sont détournées de leur vocation première. Pour l'exemple, on ne citera que celles de Fornaka, de Stidia, de Aïn Nouissy, de Hassi Mamèche, de Kheir-Eddine, mais également celles de la ville de Mostaganem, dont celles des cités du 5-Juillet, Houria, Salamandre et, curieusement, de Tigditt, déjà vidée de ses occupants depuis des mois, voire des années.Seuls quelques commerçants ont rejoint les marchés de proximité, ouverts dans les quartiers susmentionnés. D'ailleurs, une partie de ces marchés a été transformée en parking, tandis que les rues, ruelles et espaces communs des cités de la commune sont squattés par les marchands. Le marché de proximité reste globalement inexploité.
"Le marché a été réalisé depuis quelques années, cependant les autorités locales peinent à y attirer les marchands, qui ne veulent pas intégrer le circuit commercial légal", confie un marchand. Et d'expliquer : "Les commerçants illicites ne s'acquittent d'aucune charge, ni locative ni fiscale." Dans une cité populaire, ces commerçants ont même bloqué l'accès à la cité, obligeant les habitants à faire un grand détour pour rejoindre leurs immeubles respectifs.
Ajouter à cela la bidonvillisation de la cité, car ces marchands ont installé des étals de fortune sous les balcons des résidents. "Ces étals ne sont que des baraques qui enlaidissent notre cité et lui confèrent des allures de bidonville", déplore un habitant de la cité. Et de dénoncer : "Où sont les pouvoirs publics pour éradiquer ce marché qui a altéré notre cadre de vie '"
Les habitants de la cité lancent pour la énième fois un appel aux autorités compétentes afin qu'elles délivrent leur cité de l'emprise de ces marchands informels. Signalons qu'à Mostaganem il existe également des locaux libres au niveau de plusieurs communes. Ces derniers ont été réalisés depuis fort longtemps, mais ne sont toujours pas exploités. "Qu'attendent les autorités locales pour les attribuer '" s'interroge un habitant de la commune.
Il y a aussi d'autres locaux réalisés dans le cadre du projet dit des "locaux du Président", qui ne sont paradoxalement pas exploités. Pis encore, ils sont livrés à la dégradation. "Cette structure a été réalisée depuis quelques années déjà, mais elle n'est toujours pas exploitée. Entre-temps, elle sert de lieu de débauche et de dépravation, car elle est fréquentée par les délinquants et les marginaux", assure un riverain.

E. Y.