Les établissements industriels générateurs de déchets spéciaux et déchets spéciaux dangereux implantés dans la wilaya d'Oran devront se doter de stations de prétraitement. Une commission de wilaya vient d'être installée pour veiller à ce que cette obligation sera respectée..Interrogé en marge d'une journée d'étude organisée par l'APW sur le thème des déchets industriels dangereux, le wali d'Oran, Mouloud Chérifi, a estimé que la solution pour réduire le volume des déchets spéciaux et déchets spéciaux dangereux et atténuer leur dangerosité réside dans l'installation de stations de prétraitement dans chaque établissement industriel. Il ne s'agit pas uniquement d'obliger les usines à installer ces stations mais aussi, de les accompagner dans ce processus. La commission sera présidée par les deux directeurs locaux chargés des secteurs de l'environnement et de l'hydraulique. L'implication de la direction de l'hydraulique s'explique par l'importance des déchets spéciaux liquides générés au niveau de la wilaya, a précisé le wali. Pour sa part, le président de l'APW d'Oran, Benkhalfa Belkheir, a reconnu que le traitement des déchets industriels demeure embryonnaire au niveau de la wilaya, ce qui nécessite une multiplication des efforts pour mettre en place de nouveaux mécanismes afin de développer les filiales spécialisées dans le traitement de ce types de déchets, notamment avec l'implication de l'université dans le volet recherche. La directrice, Dalila Chellal,de l'EPIC CET Oran, a souligné, quant à elle, le rapport étroit existant entre la pollution et les maladies métaboliques telles que le cancer et l'asthme, qui ne cessent de gagner du terrain. Elle a estimé que la lutte contre ces maladies ne peut pas se faire sans de sérieuses avancées en matière de gestion de ce type de déchets qui polluent l'air, le sol et l'eau, et portent atteinte à la santé humaine. De son côté, la directrice de l'environnement, Samira Mazouz, a rappelé que plus de 200.000T de déchets spéciaux et déchets spéciaux dangereux sont générées annuellement dans la wilaya d'Oran, soulignant qu'il y a urgence à prendre en charge les déchets de soins (7.000T/an), qui constitue un véritable danger sur la santé. A ces déchets de soins, il convient d'ajouter une quantité de 953 T d'amiante, considérée comme déchets spéciaux dangereux qui est générée annuellement au niveau de la wilaya d'Oran, selon une étude sur les déchets spéciaux et déchets spéciaux dangereux commandée par la direction de l'environnement cette wilaya. Les déchets d'amiante existant au niveau de la wilaya d'Oran proviennent principalement des travaux de réhabilitation et de démolition dans le secteur du bâtiment et travaux publics, précise-t-on dans cette étude. En Algérie, en l'absence d'installation d'élimination des déchets spéciaux dangereux (classe1), il est recommandé de faire recours au stockage sécurisé dans des locaux réservés et aménagés de manière spécifique pour recevoir l'amiante, préconise-t-on dans cette même étude.
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Posté Le : 21/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com