Des stations d'épuration des eaux usées en chantier

Alors qu'un important volume d'eaux usées se perd dans la nature et pollue l'environnement, la station d'épuration de Relizane, dont les travaux ont été lancés en 2012, tarde à voir le jour.En effet, après le lancement du chantier pour un délai de 30 mois, le taux d'avancement des travaux de réalisation de cette infrastructure conçue pour traiter 21600 m3/jour à l'horizon 2020 et à laquelle plus de 188 milliards de cts ont été consacrés, n'est qu'à 75%. Des contraintes liées à la nature géotechnique du sol, ainsi qu'à l'évaluation des tassements sur l'ensemble des principaux ouvrages, ont constitué les difficultés rencontrées, lit-on sur les pancartes exposées lors de la Journée mondiale de l'eau, qui coïncide avec le 22 mars. Même pour celle de Lahlef, en amont d'Oued R'hiou, les travaux sont en retard. Entamés en janvier 2015 pour un délai de 21 mois, ces travaux prendront fin vers la fin de 2017, soit près d'un an de retard. Et dire que cette STEP, qui prévoit le traitement d'un volume équivalent à 16000 habitants à l'horizon 2025, aura un impact écologique, puisque sa mise en service protégera le barrage Gargar contre les risques de pollution, causée jusque-là par le rejet des eaux usées. L'on prévoit aussi la réutilisation des eaux épurées à des fins agricoles. Le coût de cette station est évalué à près de 40 milliards de cts. En attendant la finalisation de ces stations, les trois STEP en exploitation assurent le traitement de 3900m3/jour, soit seulement près de 3%.