Algérie

Des spécialistes appellent à classer le glaucome comme maladie chronique Ophtalmologie



Des spécialistes appellent à classer le glaucome comme maladie chronique                                    Ophtalmologie
La Société algérienne du glaucome (SAG) s'est vue en cause de classer le glaucome, deuxième cause de cécité en Algérie après la cataracte comme "maladie chronique" samedi dernier à Alger lors de sa 3ème journée scientifique consacrée à ce thème. "Nous lançons un appel aux pouvoirs publics, notamment le ministère du Travail et la direction de la Sécurité sociale pour que le glaucome soit inscrit comme maladie chronique et permettre ainsi aux patients de se fournir en médicaments", a indiqué la présidente de la SAG, le Pr Malika Tiar, observant que "le malade (démuni) n'a pas à attendre le remboursement des médicaments, au risque de voir son cas aggraver et perdre carrément la vue". Le traitement médical, à vie, est jugé, par des spécialistes, "onéreux" et coûte entre 2.000 et 4.000 DA, d'où la recommandation d'inscrire le glaucome comme maladie chronique afin de permettre aux personnes atteintes d'avoir accès "plus facilement" aux soins. Le glaucome est une maladie "silencieuse et insidieuse" du nerf optique (nerf de la vision) qui commence à se manifester dès l'âge de 40 ans sans aucun signe. Si elle n'est pas dépistée à temps, elle risque de provoquer une cécité irréversible. En ce sens, il est conseillé de consulter, après 40 ans, un ophtalmologiste pour subir des examens mesurant la tension oculaire et subir aussi l'examen du fond d''il. Une forte myopie pourrait aussi provoquer le glaucome. "Le malade atteint du glaucome ne ressent absolument rien et son 'il ne présente aucun signe extérieur. Toutefois, cette maladie évoluera avec le temps et lorsque le patient commencera à ressentir des douleurs, il aura atteint un stade avancé pouvant provoquer une cécité irrémédiable", a expliqué le Pr Tiar. Elle a cité, dans ce cadre, l'enquête effectuée en 2008 par les ophtalmologistes au niveau national, sous l'égide du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, faisant ressortir qu'il y avait entre 450.000 et 500.000 glaucomateux en Algérie. Une enquête menée dans la région d'El Oued (sud-est de l'Algérie) par le service d'ophtalmologie du CHU Mahamed-Debaghine (Bab El Oued) a révélé que la moitié des malades ne savaient pas qu'ils étaient atteints du glaucome, alors qu'ils étaient à des stades "très avancés". Les personnes à la peau brune foncée et noire sont "génétiquement" les plus exposées au glaucome et cela est valable de par le monde entier, ce qui explique le nombre élevé de glaucomateux dans le sud algérien. Les gros facteurs de risque consistent notamment en l'hypertonie oculaire (tension du nerf optique) et la consanguinité familiale, a expliqué encore le Pr Tiar. "Toutefois, tous les glaucomes ne sont pas héréditaires et il est préférable qu'une personne âgée de 40 ans, voire moins, ayant eu dans sa famille un glaucomateux, se fasse examiner", a-t-elle préconisé. Afin de prévenir le glaucome, la SAG a mené des campagnes de dépistage, notamment dans le sud du pays, a indiqué la présidente de cette association qui déploré par ailleurs, un "manque de moyens". "Nous souhaitons être aidés et soutenus car les populations habitant dans des zones éloignées et enclavées ne se déplacent pas pour consulter", a-t-elle dit, estimant qu'il appartient aux spécialistes "aidés par les pouvoirs publics" d'aller vers les populations et mener des campagnes de dépistage. En marge de cette journée, un hommage a été rendu à feu Mohamed Aouchiche, décédé au mois de juin dernier à l'âge de 95 ans. Le défunt qui a été un des premiers professeurs agrégés en Algérie, a été qualifié de père de la médecine et de l'ophtalmologie en Algérie.


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