Sous l'égide du réseau des gestionnaires d'aires marines protégées en méditerranée, des experts dans la protection de ces espaces et des professionnels de la pêche artisanale, ainsi que des représentants du Fonds mondial de la nature ont été conviés à une importante rencontre pour échanger leurs expériences dans le domaine de la protection des ressources halieutiques.Durant trois jours, soit du lundi à jeudi, les participants à ce conclave, venus de plusieurs pays du bassin méditerranéen, se sont penchés sur la problématique de gestion des aires marines protégées et de leur impact sur la préservation des richesses naturelles de ce bassin. Après l'ouverture des travaux, lundi dernier, par le wali de Jijel, Bachir Far, les représentants de divers organismes ont pris part à un atelier d'exposition sur la protection de ces espaces.
Au deuxième jour, des groupes de travail ont été constitués pour débattre de la réalité et des perspectives de la pêche artisanale en Méditerranée. Une sortie sur le terrain est prévue pour aujourd'hui afin visiter l'aire marine protégée de Taza, à Jijel.
Au-delà de ce programme, ce sont les atteintes à la biodiversité marine, les problèmes de la pollution, la surpêche, la raréfaction des ressources halieutiques et bien d'autres préoccupations liées à l'activité de la pêche artisanale, qui restent une ressource économique à préserver, selon des participants, qui ont animé les débats. Invité à donner son point de vue sur son activité, le représentant d'une association de pêcheurs artisanaux de la ville de Collo, dans la wilaya de Skikda, a averti sur le risque imminent de la disparition de la ressource halieutique si des mesures ne sont pas prises pour sa protection. «Je survis grâce à cette ressource», lancera-t-il d'emblée.
Enumérant les problèmes auxquels est confronté son métier, notre interlocuteur a été catégorique pour soutenir que la disponibilité du produit, avec un prix qui sera à la portée du consommateur, dépend du respect de la loi. «On ne laisse même pas le poisson pondre une seule fois ses ?ufs et on le pêche», a-t-il tonné, pour dénoncer tout le massacre que subit cette ressource. «Je pense que nous avons les mêmes problèmes de pollution, de surpêche, de réchauffement climatique, en France aussi, nous sommes confrontés à ces aléas», dira, pour sa part, Christian Decugis, pêcheur professionnel français, également directeur du laboratoire Low Impact Fishers of Europe, regroupant 25 000 pêcheurs.
«Même si le produit reste disponible en France, il y a tout de même moins de pêche qu'il y a dix ans, il faut un effort de pêche supérieur pour avoir la même quantité ; il faut faire des aires marines protégées des viviers de repeuplement des espèces, améliorer la qualité des eaux et agir sur les problèmes de pollution», conclura-t-il.
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Posté Le : 22/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zouikri Amor
Source : www.elwatan.com