Algérie

Des sources d'eau en attente d'aménagement



Les sources d'eau, très nombreuses dans cette région, constituent un véritable appoint pour satisfaire les besoins des citoyens en cette période estivale, durant laquelle cette ressource est rationnée.Au moment où la région souffre du manque d'eau, des sources d'eau qui pourraient soulager un tant soit peu les habitants de Tizi Ghennif et de M'kira (sud de Tizi Ouzou) sont à l'abandon.
Elles ne sont ni aménagées ni entretenues. Pourtant, ce sont ces points d'eau que, pratiquement, de nombreux habitants de la région prenaient d'assaut lorsque ce liquide précieux n'était pas disponible dans les foyers.
S'il est vrai que les conduites d'AEP ont été généralisées à travers les hameaux et les villages de la région, il est quand même important de souligner que le problème d'alimentation en eau potable dans la daïra de Tizi Ghennif n'est pas réglé, notamment en période estivale où la pénurie d'eau se fait sentir, sa distribution étant aléatoire.
Certains villages ne sont alimentés qu'une fois par quinze jours, voire un mois pour d'autres. Tout de même, il nous a été donné de constater que les sources d'eau, à l'exemple de Thala n'Chikh, de Maâfa et Voumsar (municipalité de M'kira) et Thala Yaâla, Vouslama et Dar Ettlam (Tizi Ghennif) constituent des points d'eau à prendre en charge.
Pis encore, certaines d'entre elles sont souvent polluées au fil des années, car elles ne sont pas entretenues d'une part, et parce que d'autre part des réseaux d'assainissement jetés dans les champs les contaminent.
L'exemple d'Ioufène, au nord de la ville de Tizi Ghennif, est illustratif.
La source de ce village a été fermée durant des années, parce que son eau a été polluée par des eaux usées. Il a fallu la réaction du comité de village pour qu'elle soit finalement prise en charge. En dépit de cela, les villageois s'inquiètent toujours au sujet de la qualité son eau.
Au village d'Ioufène, les habitants veillent toujours sur cette fontaine. "Pour cette année, son débit a baissé. Mais nous tenons toujours à appeler les citoyens à ne pas gaspiller l'eau de la source et nous appelons les automobilistes en dehors de notre village à garder les lieux propres", affirme Amar, membre du comité de village. De leur côté, les APC ont déjà aménagé quelques sources dans les villages.
Mais cela reste insuffisant en vue d'exploiter tous ces points d'eau. "Ce n'est pas parce que l'alimentation de l'eau dans nos villages est insuffisante mais c'est parce que les villageois préfèrent l'eau de ces sources ancestrales à celle du robinet", pense un habitant d'Ath Messaoud (commune de M'kira).
À Draâ El-Mizan, les deux fontaines de Thala Béchar et de Boufhima, qui soulageaient beaucoup les habitants, ont été aménagées et entretenues.
Mais pour cet été, elles sont à sec. D'ailleurs, l'APC a fait tout de même des efforts pour nettoyer le bâche d'eau où était captée l'eau de la source dite Azoumbi, pour répondre un tant soit peu à la demande, du moins, des résidents des quartiers environnants.

O. Ghilès


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