Des soucis pour la mosquée Emir Abdelkader

La Mosquée de l'université Emir Abdelkader risque d'être confrontée au phénomène de glissement de terrain qui, par ailleurs, concerne toute cette partie de la ville allant depuis le quartier de St-Jean, la cité des Combattants jusqu'au quartier du Bardo, dont les travaux de drainage, réalisés au début de la construction de l'ouvrage, doivent être repris et revêtent un caractère urgent et ce, en attendant une solution définitive à ce problème. Il est connu maintenant que le glissement en question a pour origine l'existence d'une nappe d'eau souterraine, dont l'écoulement a été chahuté et « détourné » en des fuites en surface tout le long du boulevard Che Guevara, attenant à la mosquée. Ce sont là les précisions du responsable de la maintenance de ce haut lieu de culte, Brahim Abdelwaheb, qui regrettera le peu de suivi quant au traitement de cet épineux dossier du glissement de terrain. Il dira, tout d'abord, il y a eu un bureau d'études suisse en premier, suivi par un autre yougoslave qui avait à l'époque recommandé la réalisation de pieux, sur tout le boulevard Che Guevara, à l'effet de consolider le terrain sur toute cette partie voisine de la mosquée. « Ce qui, bien sûr, n'a pas été fait. A telle enseigne que quelques années après, 4 à 5 villas en amont en ont été si fortement affectées que la wilaya a été obligée de les indemniser », indique notre vis-à-vis pour souligner l'ampleur et la gravité du phénomène qui touche une grande partie de toute la ville du vieux rocher. Et M. Brahim de poursuivre «seulement les problèmes de la mosquée ne se réduisent pas à cet aspect de difficulté, mais s'étendent à bien d'autres, à l'instar du marbre de l'esplanade de la mosquée qui est déjà en dégradation avancée en plusieurs de ses endroits et dont il va falloir refaire toute la surface de près de 12.000 mètres carrés d'un produit plus performant et d'une durée de vie plus grande. La revendication ancienne de la mosquée, concernant le revêtement de l'esplanade par un marbre de meilleure qualité, semble avoir été entendu par qui de droit, puisque dernièrement « un bureau d'études local à été désigné et a effectué, juste avant ce mois de Ramadhan passé, les sondages et examens qui s'imposent ». Ayant conclu à une reprise en totalité de l'esplanade, à cause de la mauvaise qualité des matériaux utilisés, le dit bureau « recommande de tout décaper, de creuser sur une profondeur de 50 centimètres, de couler une plate-forme de plusieurs couches de sable pour consolider le terrain, et placer après le marbre de bonne qualité », conclut notre source.