Des solutions structurantes et définitives

Pratiquement, c'est avec le même principe, celui de la solution concertée, que le ministre Rachid Benaïssa a agi avant-hier dans la wilaya d'El-Tarf lors de sa visite de travail. Il est vrai aussi que lorsqu'il y a débat honnête et sincère, il y a obligatoirement symbiose. Lorsque cette dernière s'installe, aucun problème ne reste sans solution.Il a fallu au département de l'agriculture d'envoyer des inspecteurs et des responsables de haut niveau sur site pour évaluer dans la sérénité l'état des lieux. C'est en se rendant sur site que l'on a apprécié que la décision, de tempérer jusqu'au retrait des eaux, fut sage et juste. L'ampleur des dégâts s'est rétréciée avec le retrait des eaux. Les pertes comme au préalable annoncées par la wilaya d'El Tarf et comptabilisées selon les déclarations recensées par les cellules des communes basées sur des appréciations oculaires, représentent des surfaces de 23 000 ha englouties sous les eaux. Ce n'est qu'après les déplacements sur les sites que des experts du ministère de l'Agriculture ont déterminé que seulement près de 5 900 hectares ont été submergés dont 2 800 hectares considérés comme sinistrés et qui présentaient des dégâts importants notamment ceux de l'élevage. Lors de la visite au premier point dans une ferme au moment où toute la délégation s'attendait au défaitisme du fermier, c'est en fin de compte une paysanne, ingénieur de formation, avec un franc parler que de rares hommes en possèdent que nous avons pu nousrenseigner sur les aléas causés par les intempéries. Nos confrères l'ont nommée «Madame courage d'Algérie». Elle n'a quémandé aucune aide sauf le curage des drains. C'est cette demande qui fut prise au vol et après plusieurs questions du ministre autour du sujet, il s'avérera que tous les drains comme cela a été soulevé par les experts étaient curés. Le ministre demandera au wali d'El-Tarf et à ses représentants d'engager les travaux de curage des drains principaux et que les secondaires et tertiaires le seront à la charge des agriculteurs avec le soutien de l'Etat. On apprendra plus tard que l'entreprise algérienne du génie rural interviendra dans toute la wilaya et ce, jusqu'à la fin des travaux. Cette entreprise doit curer tous les canaux de drain. Le deuxième point de visite eut lieu chez un pépiniériste industriel qui lui aussi avait été victime de l'inondation et à l'instar de «Mme courage» donne une leçon aux visiteurs où il relève le défi devant le ministre de doubler sa production. Il annoncera au ministre qu'au terme de mois de juin de cette année, il y aura le double de la quantité habituelle de la tomate sur le marché. Durant le ramadan il y aura de la tomate même pour préparer la chorba. On reviendra sur le mutualisme et les assurances soutenues par l'Etat.