Algérie

Des solutions pour le traitement des déchets domestiques et dangereux


Plusieurs sociétés étrangères, françaises plus particulièrement, comme Ademe, un réseau de co-entreprises, Aria Technologies, Cineris Industries, MBM Sas, mais aussi Suez Environnement sont présentes à ce Salon en proposant des solutions nouvelles de traitement de déchets, industriels et hospitaliers, pollution de l'air... Les différents stands ont dès l'ouverture de l'exposition reçu la visite de l'ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt, en guise d'encouragement à la prise de parts de marché par les opérateurs de son pays. Les entreprises françaises sont, en effet, présentes en force à cette manifestation aux côtés des opérateurs locaux, comme l'Agence nationale des déchets (AND) sachant les potentialités du marché algérien et la demande qui en résulte dans le domaine du traitement des déchets, aussi bien domestiques qu'industriels. C'est le 1er Salon international du genre organisé en Algérie, répondant, selon les organisateurs, à des besoins « induits par la forte croissance économique » du pays. Le Salon, organisé par Reed Expositions France en partenariat avec le groupe Lafarge de production de ciment, Ubifrance et le ministère de l'Environnement, sera ouvert aux visiteurs jusqu'au 7 mars. Il comporte une série de conférences animées par des spécialistes sur les thèmes de la qualité de l'air, de l'optimisation de la collecte des ordures ménagères, l'évaluation, la prévision et la maîtrise des risques chimiques et leurs impacts... Pour l'Algérie, on débattra de son expérience des centres d'enfouissement, de ses projets-pilotes dans les wilayas de Blida, Alger et Mascara. Le traitement des déchets à risque infection fait l'objet d'une prise en charge de la part d'une société algérienne, comme le précise le DG de la Sarl Green Sky, Hanifi Walid. Celle-ci fait « du tri sélectif des déchets et du prétraitement au niveau de son unité, à l'image des médicaments périmés ». « C'est la loi de 2001 sur l'environnement qui impose la prise en charge des déchets par les opérateurs économiques », explique-t-il. Si certains secteurs sont la chasse gardée des grandes entreprises qui disposent l'exclusivité, à l'image de l'entreprise française MBM présente au Salon avec des nouveautés mondiales, tels les déchets mercuriels, électriques, informatiques, comme l'explique M. David Le Jean, son directeur commercial, il y a des initiatives intéressantes, chez nous, à travers la fabrication d'incinérateurs de déchets ou encore la mise au point de matériel dans ce sens. C'est un jeune Algérien qui, avec l'aide de son père ingénieur en hydrocarbures, a pu mettre en place un système de traitement de plomb issu des batteries. Son talent a été découvert lors d'un Salon de l'Inapi organisé en 2006. « Depuis, c'est la galère », dit-il, aussi bien auprès de fabricants locaux de batteries que de l'Ansej pour son éventuel financement. Pourtant, « il s'agit d'un procédé rentable et qui récupère le plomb à l'état pur sans rejet dans l'atmosphère », affirme M. Ould Arbi.