Algérie

Des soirées pour tous les goûts à Constantine Avec une dominante du chant religieux, malouf et chaâbi



Nasser Hannachi

Les responsables des différentes institutions en charge de la culture et de l'animation artistique dans la ville de Constantine disent qu'ils ont déjà élaboré une grille de programme pour les soirées de Ramadhan qui devra permettre à chacun de trouver son bonheur en terme de goût artistique. Le Palais de la culture Malek-Haddad, le Théâtre régional, le théâtre de verdure et les salles de spectacles des communes accueilleront divers spectacles puisés surtout dans «le terroir et la religion» pour demeurer dans le contexte du mois sacré, arguent les organisateurs.
C'est devenu presque machinal. Le programme d'animation voué aux soirées ramadanesques a été peaufiné et entériné par l'ensemble de ses concepteurs. C'est à dire l'Office communal pour la promotion des activités culturelles, la direction de la culture, le Théâtre régional outre la participation des associations et «coopératives». La grille ne diffèrera pas de ses précédentes : aïssaoua, malouf, chaâbi, moderne, avec quelques représentations théâtrales, sont au menu dès la seconde semaine du mois sacré.
«Une façon de laisser la population s'acclimater d'abord avec les premières journées du jeûne avant de la convier aux divers spectacles prévus à travers les communes et le chef-lieu», nous dira le directeur de la culture de wilaya, M. Foughali. C'est ce qui devra permettre a priori à toutes les personnes de déguster selon leur goût le genre musical qu'ils veulent. «La direction de la culture prendra en charge les aspects relatifs à la sonorisation, au transport des artistes ainsi qu'à l'acquittement des cachets de ces derniers», précise notre interlocuteur.
Pas moins de 70 soirées sont attendues pour mettre de l'ambiance après le f'tour. Les organisateurs les ont segmentés en trois parties. La première verra trois spectacles de différents genres pour chaque municipalité. Une façon de garantir un peu de détente aux familles habitants dans des zones plus ou moins excentrées et ne pouvant se déplacer au chef-lieu de la wilaya. Et si les conditions ne s'y prêtaient pas faute de salle appropriée, le spectacle en plein air est prévu, si la météo l'autorise, car la sécurité est assurée grâce au déploiement des forces de l'ordre, rassurent les responsables. Dans la ville, «Andaloussiates Cirta», dans leur deuxième édition, animeront les veillées de Ramadhan au niveau du Théâtre régional en présence d'une pléiade d'artistes algériens qui viendront d'Alger, Tlemcen, Annaba et Skikda, en plus des chanteurs locaux versés dans ce mode andalou. «On a donné de la chance à tout le monde pour y prendre part, sans exclusion», explique le directeur de la culture, ajoutant qu'outre le budget accordé par le ministère de la Culture, la wilaya a mis la main à la poche pour étoffer le planning culturel et artistique pour ce mois. Le festival «Layali Cirta» (nuits de Cirta), qui a déjà étrenné sa troisième édition au théâtre de verdure, à Zouaghi, le 26 juin dernier et devra se poursuivre jusqu'au 24 août prochain, renouera avec la scène dès la seconde semaine du mois sacré du Ramadhan avec la deuxième phase de son
programme qui est consacré notamment au patrimoine local dans ses différents styles (Sraoui, malouf, chaâbi), sans oublier le chant religieux qui s'accorde avec ce mois sacré.
Par ces grilles, les organisateurs estiment qu'ils toucheront un maximum d'audience, en précisant que le chant religieux et cultuel auront une place conséquente, histoire de dire que la culture et les arts durant Ramadhan prennent en compte la dimension religieuse et sont ainsi en adéquation avec les «impératifs» culturels du mois de jeûne. En parallèle, le théâtre régional, en collaboration avec des associations locales, effectuera une tournée régionale au cours de laquelle seront présentées ses nouvelles productions. Et le malouf revient du 17 au 25 juillet avec la 7e édition de son festival national ouvrant la voie aux lauréats pour briller dans la manifestation internationale du genre organisée chaque automne à Constantine. Bien que la manifestation soit consacrée à la compétition, le chant et les noubas seront au rendez-vous au Palais de la culture Malek-Haddad. Ainsi, les soirées s'annoncent pleines pour Constantine. Il faut attendre maintenant ce qu'en pensera le public.
N. H.


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