Algérie

Des slogans ont été scandés contre le terrorisme



«Non au terrorisme !», ont scandé à  Casablanca les jeunes du Mouvement du 20 février qui réclame des réformes politiques. Près de 5000 personnes ont manifesté dans cette ville à  l'occasion de la Fête des travailleurs. A Rabat, la capitale marocaine, environ 3000 personnes ont défilé, dont   quelque 300 membres du Mouvement du 20 février, né dans le contexte des   révolutions et troubles secouant plusieurs pays arabes. A Marrakech, le défilé a été annulé à  cause de la pluie. «Le terroriste craint une Constitution démocratique», ponctuaient des militants du Mouvement à  Rabat. «La classe ouvrière condamne les actes terroristes de Marrakech», indiquait une banderole de l'Organisation démocratique du travail, à  côté des traditionnelles revendications sociales. Comme lors des manifestations des 20 février, 20 mars et 24 avril, les jeunes à  la tête de la contestation dans le royaume ont réclamé à  Casablanca «un roi qui règne mais ne gouverne pas» et dit «non au cumul de la fortune et du pouvoir». Plusieurs militants ont appelé à  la vigilance contre une remise en cause des promesses de réformes, après l'attentat qui a visé jeudi un café de la célèbre et touristique place Jamâa El Fna à  Marrakech. Le 9 mars, le roi Mohammed VI a annoncé des réformes constitutionnelles visant notamment à  renforcer l'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs.
Le 14 avril, le roi a libéré de nombreux détenus politiques, dont des islamistes et des Sahraouis. L'attentat de Marrakech fait désormais craindre un retour en arrière et le renforcement de la politique sécuritaire. «La menace terroriste ne peut pas ni ne peut plus servir d'alibi pour renvoyer les réformes aux calendes grecques», met ainsi en garde Karim Boukhari dans l'éditorial de l'hebdomadaire Tel Quel. Trois jours après l'attentat le plus meurtrier au Maroc depuis les attaques terroristes de Casablanca en 2003, qui ont tué 45 personnes, dont les 12 kamikazes impliqués, les investigations se poursuivent et toutes les pistes sont examinées, selon l'AFP citant un responsable sécuritaire. Cet attentat n'a toujours pas été revendiqué, mais les autorités ont évoqué dès vendredi un procédé qui fait penser aux émules d'Al Qaîda. Il n'y a pas eu d'arrestation et des barrages sont toujours dressés à  l'entrée des grandes villes pour assurer la sécurité, a précisé cette source. L'identification des corps des victimes parmi lesquelles figurent sept Français se poursuit. Parmi les pistes, le portrait-robot d'un suspect établi grâce aux   déclarations de deux touristes néerlandais. Il s'agirait d'un Arabe, jeune, bien rasé et aux cheveux longs, qui a été vu au café visé par l'attentat, quelques minutes avant l'explosion. Mohammed VI, qui a succédé à  son père Hassan II en 1999 à  la tête du royaume de 32 millions d'habitants, s'est rendu au chevet des blessés samedi à  Marrakech.
Il est également allé constater les dégâts dans le café Argana, soufflé par l'explosion d'une bombe commandée à  distance. Par ailleurs, le Mouvement du 20 février a lancé un appel à  manifester le 8 mai à Â  Marrakech, «pour la démocratie», «contre la violence» et en solidarité avec les   habitants de la ville frappée jeudi par un attentat.


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