Algérie

Des slameuses s'expriment sur la condition de la femme



Le thème de la condition et la liberté de la femme algérienne a été abordé, samedi, dans un concours national organisé par le collectif El Houriyate, à l'hôtel Novotel de Constantine.Ce collectif financé par l'ambassade des USA, selon Sabrina Bouchair, l'une des organisatrices, a été créé dans le cadre du «Women's Empowerment» (l'autonomisation de la femme) pour offrir un espace d'expression au profit des femmes algériennes.
Effectivement, l'évènement intitulé «Women's Poetry» (Slam Féminin), a enregistré un succès inattendu, avec la participation de plusieurs poétesses venues de différentes wilayas de l'Algérie, notamment Biskra, Jijel, Alger et Constantine.
C'est dans une salle pleine à craquer que douze candidates ont récité avec beaucoup de sensibilité leurs textes, écrits dans les deux langues arabe et française, et dont le thème est « femme et libération». Les candidates ont ébloui les présents par leurs poèmes à travers lesquels elles ont exprimé, avec un style subtil et un ton dénonçant à la fois une douleur, des cris d'autres femmes souffrant en silence, en réclamant plus de liberté dans leur société jugée trop masculine.
Cette initiative a été largement félicitée par les présents, qui ont jugé qu'il est temps que la femme sorte du statut de mineure à vie imposé par la «société». «L'objectif de ce concours est d'abord de donner une chance aux femmes talentueuses de s'exprimer publiquement et de libérer leur parole, mais aussi d'inciter les gens à s'intéresser au Slam (La poésie orale) qui n'est pas assez courant en Algérie. C'est une occasion pour les inciter également à écrire et à participer dans ce genre de concours», a déclaré Mme Bouchair.
Et de poursuivre avec satisfaction sur l'écho de cet évènement : «Nous étions très émues par la réaction positive du public, nous ne nous attendions pas à un tel engouement.» Notre interlocutrice a ajouté que la deuxième édition sera tenue samedi prochain à Tizi Ouzou et la troisième quelques jours après à Oran. «Les candidates peuvent s'exprimer en français, arabe, anglais ou en tamazight. Nous espérons que la deuxième édition de ce concours aura le même succès que celui d'aujourd'hui», a-t-elle souligné.
Pour conclure, c'est Lynda Kourtel de Constantine qui a décroché le premier prix avec son poème «Hier, aujourd'hui? Mais jamais demain».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)