Algérie

Des sinistrés dans l'expectative



Des sinistrés dans l'expectative
Les bénéficiaires de l'aide à l'autoconstruction se plaignent des lenteurs administratives. Les sinistrés du séisme de mai 2003 de la cité Ibn Khaldoun (520 logts), située au centre-ville de Boumerdès, se disent « lésés » et réclament « une prise en charge effective » de la part des pouvoirs publics. Les travaux de reconstruction de leurs habitations sont à l'arrêt faute de moyens financiers pour certains d'entre eux. Ils ont opté pour la formule « reconstruction » et ont bénéficié ainsi de 100 millions de centimes d'aide destinés à la reconstruction de leurs bâtiments. « Cette somme s'avère aujourd'hui insuffisante notamment avec la hausse des prix des matériaux de construction », disent-ils. La CNL (Caisse nationale du logement) leur a débloqué ladite somme par tranche. « La première tranche a touché 485 bénéficiaires et la deuxième en a touché 438. Parmi les cas restants, figurent ceux de 15 locataires de l'OPGI, selon l'association des sinistrés en question. Les autres sont ceux qui ont bénéficié d'autres aides et qui, par conséquent n'ouvrent pas droit aux 100 millions de centimes. Cependant, il reste encore quelques dossiers en cours de traitement », explique-t-on encore.En effet, ces sinistrés se plaignent, entre autres, « du surcoût des logements, eu égard aux frais des études élevés » et de « la vente sur plan » qui remet en cause leur qualité de « propriétaires de ces appartements ». Ils se plaignent également des lenteurs administratives qui pèsent lourd sur l'avancement des travaux. Ceux qui ont les moyens parmi ces sinistrés pour achever les travaux de reconstruction dénoncent le fait qu'ils soient « otages des autres qui n'en ont pas » en raison du caractère collectif de cette formule d'aide. « Plus de trois cents d'entre nous ont tout payé. Les autres ne pouvaient pas ou ne voudraient pas payer. Alors nous avons proposé aux autorités compétentes de rassembler tous ceux qui se sont acquittés de leur dû dans un seul bâtiment pour qu'ils puissent achever les travaux et retrouver un toit décent », a-t-on dit. Ils évoquent également les blocages dus au problème de l'héritage en cas de mort de l'un des prétendant à ces logements.Il y a aussi parmi eux, des sinistrés qui disent qu'ils n'ont pas reçu l'aide au loyer depuis plus de 2 ans. « l'État nous a payé le loyer pendant les quatre premiers semestres seulement. Depuis, c'est nous qui assumons cette charge qui vient s'ajouter au taux d'intérêt sur les crédits que nous avons contractés auprès des banques », a dit l'un d'entre eux. Enfin, ces sinistrés réclament des facilités de la part des pouvoirs publics pour qu'ils puissent achever leurs constructions. Entre autres, des prêts bancaires à taux d'intérêt nul. Et, ils réclament des pouvoirs publics de lever les blocages provoqués par la défaillance de certains de leurs coopérateurs. « Il n'est pas normal que tout un chantier reste bloqué parce que certains bénéficiaires ont des problèmes. Nous demandons des autorités de prendre les mesures qu'il faut pour que tous ceux qui se sont acquittés des sommes exigées aient droit d'accéder à leurs logements », disent les concernés.


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